“Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme” (Lc 21, 36). Cette exhortation à l’attente active connaît de nombreuses occurrences dans l’Évangile ; de la parabole des vierges folles à l’attente douloureuse du Christ à Gethsémani que ses amis abandonnent dans leur sommeil.
Que nous dit le mot “Vigile” de ce qu’est la Vigile pascale ? Il est, à lui, seul, tout un programme de conversion des coeurs. Le terme de “Vigile” est en effet emprunté au latin vigilia, c’est-à-dire “veille”, qui a donné leur nom à ces sentinelles chargées de monter la garde, la nuit, dans les camps romains. On retrouve ici l’étymologie de “veilleur”, “éveillé” et “vigilant”. “Vigile” pascale ou “veillée” pascale, ces deux appellations désignent une seule réalité, celle de l’attente vigilante qui se fait dans la nuit jusqu’à l’événement espéré ; la résurrection qui annonce déjà le retour du Christ dans la gloire.
Si la Vigile pascale se fait la nuit, alors que les ténèbres ont recouvert la terre, c’est aussi pour manifester le passage de la mort à la résurrection que le Christ traverse en la nuit de Pâques. C’est là que jaillit la lumière du cierge pascal qui vient embraser de son feu les cierges des fidèles rassemblés autour de ces flammes qui éclairent l’obscurité pour proclamer la victoire définitive du Christ sur la mort. C’est aussi au cours de la Vigile que les catéchumènes sont baptisés, pour manifester, comme le Fils, le passage de la mort à la vie.
La fête du jour