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Fiducia supplicans : “On ne bénit pas l’union, mais simplement les personnes”, assure le Pape

Pape-Francois

Le pape François.

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I.Media - publié le 26/01/24
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S'exprimant devant les membres du dicastère pour la Doctrine de la foi au Vatican ce vendredi 26 janvier, le pape François est revenu sur "Fiducia supplicans". "On ne bénit pas l’union, mais simplement les personnes qui ont fait ensemble la demande", a-t-il rappelé.

"On ne bénit pas l’union, mais simplement les personnes qui ont fait ensemble la demande". C’est la clarification du pape François en évoquant le document Fiducia supplicans – qui autorise la bénédiction non ritualisée des couples de même sexe –, devant les membres du dicastère pour la Doctrine de la foi qu’il a reçus au Vatican le 26 janvier 2024. Ce texte, publié le 18 décembre dernier, a provoqué une levée de boucliers, notamment sur le continent africain qui a rejeté sa mise en pratique. 

Devant les membres du dicastère pour la Doctrine de la foi dirigé par le cardinal Víctor Manuel Fernández, qui concluaient leur assemblée plénière, le Pape est revenu sur la déclaration doctrinale qui a fait couler beaucoup d’encre depuis plus d’un mois. Et d’expliquer : "L’intention des ‘bénédictions pastorales et spontanées’ est de montrer concrètement la proximité du Seigneur et de l’Église à tous ceux qui, se trouvant dans des situations variées, demandent de l’aide pour continuer – ou parfois pour commencer – un chemin de foi".  

Le pontife de 87 ans a tenu a faire deux précisions. "Ces bénédictions, hors de tout contexte et forme de caractère liturgique, n’exigent pas une perfection morale pour être reçues", a-t-il assuré. Et, a-t-il ajouté, "lorsqu’un couple s’approche spontanément pour la demander, on ne bénit pas l’union, mais simplement les personnes qui, ensemble, l’ont demandée".

"Tenir compte du contexte, des sensibilités"

Le pape François a cependant convenu qu’il fallait "tenir compte du contexte, des sensibilités, des lieux où cela se passe et des moyens plus appropriés pour le faire". Depuis sa publication, Fiducia supplicans a déclenché une polémique de par le monde, certaines conférences épiscopales se disant favorables à son application et d’autres, à l’instar des évêques français, ayant apporté des nuances en préférant parler de "personnes" et non de "couples".

Le préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi, le cardinal Fernández, un proche de François, a quant à lui multiplié les interviews pour défendre son texte, répondant également aux critiques dans un communiqué le 4 janvier. Le 11 janvier, les évêques du continent africain ont mis leur veto à la mise en pratique de ces bénédictions, dans une lettre rédigée par le cardinal Fridolin Ambogo, archevêque de Kinshasa et président du SCEAM – regroupant tous les évêques d’Afrique –, qui a reçu l’accord du Pape

Des professionnels compétents pour lutter contre les abus

Durant l’audience ce matin, le chef de l’Église catholique a évoqué par ailleurs la mission du dicastère pour la Doctrine de la foi qui compte deux sections – doctrinale et disciplinaire. Il a insisté sur "l’importance de la présence de professionnels compétents au sein de la section disciplinaire, pour veiller à l’application rigoureuse de la législation canonique existante, en particulier dans le traitement des cas d’abus sur mineurs commis par des ecclésiastiques". 

Le pontife argentin a également fait mention du document du dicastère en préparation, sur la défense de la dignité humaine. Il a souhaité que ce texte, annoncé par le préfet le 12 janvier dernier, soutienne "tous ceux qui, sans bruit, dans la vie concrète de chaque jour, luttent et paient de leur personne pour défendre les droits de ceux qui ne comptent pas" et permette de combattre les "diverses manières actuelles d’éliminer ou d’ignorer autrui". 

En vue du prochain grand Jubilé de 2025, le Pape a exhorté le dicastère pour la Doctrine de la foi à repenser "la communication de la foi dans le monde actuel". Un monde, a-t-il constaté en citant Benoît XVI, où la foi n’est plus "un présupposé évident du vivre en commun" mais est souvent "niée, tournée en dérision, marginalisée et ridiculisée". 

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