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Après l’offensive meurtrière sans précédent lancée samedi 7 octobre par le Hamas contre Israël depuis la bande de Gaza, cette dernière se trouve désormais sous le feu des bombardements israéliens. Si le territoire est entre les mains du Hamas, considéré comme une organisation terroriste par la France, la bande de Gaza est aussi la zone la plus pauvre de la Palestine et l'une des zones les plus densément peuplées du monde, avec environ 5.046 personnes par km2. La population, un peu plus de 2 millions de personnes dont 65% ont moins de 24 ans, était jusqu’à présent éprouvée par la pauvreté et les blocus. Elle se trouve désormais dans une situation intenable dominée par la peur et l’angoisse. "Personne ne sait où tout cela peut finir, ce qui nous attend", a confié à l’agence Fides le père Gabriel Romanelli, curé de la paroisse de la Sainte-Famille de Gaza qui compte quelque 130 âmes.
"Malheureusement il n'y a pas de signes que ce qui a commencé samedi puisse se terminer bientôt", a détaillé le prêtre qui a reçu depuis le 7 octobre deux appels du pape François. "Aujourd’hui les paroles prononcées par Jean Paul II prennent tout leur sens : rien ne se perd avec la paix, tout peut se perdre avec la guerre", reprend-t-il. Le Pape l'a appelé pour "manifestze sa proximité et ses prières et nous l'avons remercié pour l'appel au cessez-le-feu et contre toute forme de violence, de terrorisme et contre toute guerre. Il voulait manifester sa proximité et il allait maintenant appeler la même communauté directement avec mon vicaire et les personnes réfugiées dans la paroisse", a-t-il indiqué. Pour le père Gabriel, il ne reste plus qu'à "prier et espérer que la guerre se termine le plus tôt possible, afin de rendre moins difficile la cicatrisation des blessures, et ensuite travailler pour la justice et la paix que tant d'Israéliens et de Palestiniens appellent de leurs vœux".
1.000 chrétiens
Des années de contrôle militaire, des attentes et des désirs frustrés et des conditions de quasi-pauvreté "ont créé une société volatile et ouverte à une grande instabilité", relève le patriarcat latin. Par conséquence, "un climat d'insécurité et de peur règne sur la région et contribue à la détérioration sociale. Environ huit personnes sur dix survivent grâce à l’aide humanitaire. Autant d'éléments qui ont contribué à affaiblir la présence chrétienne à Gaza ces dernières années. Depuis 2007, le nombre de chrétiens à Gaza est passé de 7.000 à 1.000. Mais ce nouvel épisode sanglant pourrait bien mettre un terme à la présence pourtant ô combien essentielle des chrétiens à Gaza.