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Et si nous prenions nos vacances à la romaine ?

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Delphine de Firmas - publié le 07/08/23
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Chez les Romains, le temps des vacances était le temps où l’on pouvait se consacrer à l’essentiel, c’est-à-dire aux "activités capitales". Et si nous prenions nos vacances à la romaine ?

Ah ! les vacances, le soleil, le bleu du ciel, la plage, les bagages, les chapeaux de paille… C’est le plein cœur de l’été. Repos et farniente. Ne rien faire. Rien, absolument rien ! Quel bonheur ! Bonheur bien mérité après le rythme trépidant de l’année, voici venu le temps du farniente. Et pourtant, rien, c’est déjà "quelque chose" comme l’étymologie nous le suggère. Et puis ne rien faire : c’est long, c’est vide ! Que faire de ce temps libre, vacant, ce temps de vacances ?

Le temps qui libère

Nous pouvons rester sur la terre du farniente, mais en croisant les Romains de l’Antiquité. Ce qui définit l’homme pour les philosophes de ces temps anciens, ce n’est pas son activité ou son métier comme aujourd’hui. Ce qui fait l’homme à Rome, c’est son temps libre et comment il l’occupe, soit en fin de carrière (quand il est à la retraite) soit lors des pauses qu’il se donne lorsqu’il est en "vacances". Un seul mot chez les Romains : l’otium, le temps libre. Or ce temps libre surpasse le temps actif. La preuve ? Chez les Romains, l’activité n’est pas une notion positive : l’activité, c’est ce qui prive du temps libre. En effet, en latin, le neg-otium (qui dans notre langue a donné "négoce", la grande activité de cette plaque tournante des échanges que fut Rome), c’est ce qui prive de l’otium, c’est le contraire de l’otium. Ainsi pour les Romains, la notion positive c’est le temps libre, vide, vacant, que nous appelons les "vacances".  Et l’activité est ce qui nous arrache à ce temps de vacances ! 

Faisons de ce temps de vacances un temps intelligent, pas forcément intellectuel.

Tout Romain aspire, comme nous, aux "vacances" toute sa vie !  Non pour ne rien faire mais bien pour se consacrer aux activités capitales, au sens étymologique : celles que l’on met "en tête" ! Toutes les activités sont prisées selon les goûts et les talents de chacun et c’est justement par la possibilité qu’il a de consacrer certains moments à ces loisirs, que l’homme romain conquiert sa liberté. 

Faire du lien

Et si nous prenions des vacances à la romaine ? Faisons de ce temps de vacances un temps intelligent, pas forcément intellectuel : profitons de ce temps pour apprendre ou parfaire nos savoirs dans les domaines que nous aimons, abstraits ou manuels. Nous pouvons visiter une ville, une région, un pays pour en découvrir les richesses et les beautés et nul besoin pour cela de partir très loin ! Pourquoi pas démarrer une nouvelle activité ou en approfondir une que nous pratiquons déjà ? Intellectuelle, manuelle, physique ? Tout est bien, nos talents sont si variés ! Du sport à la lecture en passant par l’art culinaire, la mécanique ou la peinture, il est aujourd’hui tellement facile de trouver un stage ou un tuto pour pratiquer en groupe ou en solo ! 

Enfin on peut offrir durant nos vacances : offrir du temps, de l’attention à ceux qui nous sont chers ou à ceux dont nous sommes moins proches. Discuter, dialoguer, être ensemble, cela ne coûte rien et cela crée du lien. Et comment dit-on "faire du lien" en latin ? "intelligere". Et si les vacances nous rendaient intelligents ?

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