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Avorter à cause du coût de la vie

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Christine Pellen - publié le 17/06/23
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Alors que l’avortement est promu comme une liberté de choix pour la femme, de récents travaux confirment qu’elles le font souvent par contrainte.

En Écosse, l’année dernière, un "nombre record" d'avortements pourrait avoir été motivé par les "inquiétudes liées au coût de la vie", rapporte la BBC, d’après une étude du British Pregnancy Advisory Service (BPAS).

En 2022, 16.584 avortements ont été pratiqués d’après les données de Public Health Scotland. Une augmentation de 19%. Or cette croissance n’est pas uniforme. Au total, 4.744 interruptions de grossesse ont été enregistrées chez les femmes vivant dans les régions les plus pauvres du pays, contre 2.219 dans les régions les plus aisées. Et si le nombre d'avortements a augmenté dans toutes les catégories de revenus, la hausse a été moins prononcée dans les régions plus aisées.

Racheal Clarke, du BPAS, note une "très forte augmentation du nombre de femmes qui viennent nous voir" au cours des 18 derniers mois. "Il s'agit en particulier d'une augmentation du nombre de femmes très inquiètes du coût de la vie et de l'impact qu'il aura sur elles et sur leur famille", explique-t-elle. Des femmes qui, "il y a quelques années, auraient choisi de poursuivre une grossesse, mais qui sont maintenant confrontées à des décisions très difficiles concernant l'avenir de leur emploi, l’assurance de leur logement, la possibilité de se nourrir, de se chauffer et d'avoir de l'électricité".

Une « épidémie cachée »

Les Écossaises ne sont pas un cas isolé. En effet, une étude publiée par la revue médicale Cureus indique que seul un tiers des femmes qui ont avorté le souhaitait réellement. Pour 43% des femmes, il s’agissait de quelque chose "d'incohérent avec leurs valeurs et leurs préférences" bien qu’elle l’ait accepté. Et 24% affirment avoir été forcées à avorter. L’étude a porté sur 1.000 femmes résidant aux États-Unis âgées de 41 à 45 ans. 226 avaient avorté. 60% des femmes qui ont subi une IVG ont déclaré qu'"elles auraient préféré accoucher si elles avaient reçu plus de soutien ou bénéficié d’une plus grande sécurité économique"."Bien que les réactions positives et négatives coexistent souvent", "l'épidémie cachée d'avortements non désirés est réelle et beaucoup plus importante que les gens ne l'imaginent", analyse déclare David C. Reardon, auteur de l’étude publiée par Cureus. "Seule une minorité d'avortements sont librement choisis sans pression extérieure", affirme le chercheur.

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