L’été dernier, à trois semaines de son voyage en Afrique prévu du 2 au 7 juillet 2022, le pape François avait préféré y renoncer, se ralliant à la demande de ses médecins de ne pas risquer de compromettre les résultats des thérapies en cours pour son genou. Des questions liées à la sécurité de ce déplacement auraient aussi pu avoir pesé dans le choix d’ajourner cette visite. Il ne s’agissait que d’un report, puisque le Pape s’apprête à s’envoler en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud, du 31 janvier au 5 février prochains.
Le pape François s’est rendu pour la première fois en Afrique en 2015, lors de sa visite au Kenya, en Ouganda, et en Centrafrique alors en pleine guerre civile. En 2017, il est allé en Egypte, où il a rencontré le grand imam d'Al-Azhar, Ahmed el-Tayeb, à l'occasion d’une conférence de paix interreligieuse. Après une visite au Maroc en 2019, il a entamé une deuxième tournée en Afrique quelques mois plus tard, où il s'est rendu au Mozambique, à Madagascar, et à l’île Maurice.
Des terres « éprouvées par de longs conflits »
À l’issue de l’Angélus ce dimanche 29 janvier 2023, le pape François a délivré un message en vue de son prochain voyage. Il a salué les populations qui l’attendent dans ces terres « éprouvées par de longs conflits » et demandé aux chrétiens du monde entier « d’accompagner ce voyage par la prière ». Le pontife a remercié les autorités locales et les évêques pour leur invitation et pour la préparation de ce déplacement « au centre du grand continent africain ».
La première partie du voyage, du 31 janvier au 3 février, se déroulera intégralement dans la capitale congolaise, Kinshasa. La RDC, a déclaré le pape, « souffre, surtout dans l’Est du pays, en raison d’affrontements armés et de l’exploitation ».
La seconde partie l’amènera à visiter Djouba, capitale d’un Soudan du Sud « déchiré par des années de guerre » du 3 au 5 février. La population sud-soudanaise « a hâte que cessent les violences continuelles », a insisté le pontife, déplorant les migrations forcées et les conditions « de grande détresse » qu’elle rencontre.
Le pontife a souligné l’importance de la présence à ses côtés de l’archevêque de Canterbury Justin Welby et du modérateur de l’Église d’Écosse Iain Greenshields avec lesquels il effectuera un « pèlerinage œcuménique de paix » au Soudan du Sud. Les trois leaders viendront ensemble « invoquer de Dieu et des hommes la fin des hostilités et la réconciliation », a-t-il expliqué.