separateurCreated with Sketch.

Le handicap vaut bien une messe ! 

handicap entreprise
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Cyril Douillet - publié le 02/12/22
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
En proposant une « messe inclusive », particulièrement pensée pour et avec les personnes handicapées, la Fondation OCH veut illustrer le droit des personnes fragiles à la vie spirituelle. Le rédacteur en chef de la revue “Ombres et Lumière” présente l’initiative annoncée à l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville (Paris XIXe).

Chaque 3 décembre, c’est la Journée internationale des personnes handicapées. C’est l’occasion, à travers le monde, de rappeler les droits humains dont doivent bénéficier les personnes en situation de handicap : accessibilité, mobilité, citoyenneté, vie digne, etc. Il est un droit dont on parle malheureusement peu, alors qu’il est parfois bien malmené ; c’est le droit à la vie spirituelle. Cette dernière est en effet un besoin fondamental de l’être humain, et pour de multiples raisons (accessibilité des lieux de culte, manque d’adaptations diverses, difficulté d’accès au sacrement dans le cas de l’Église catholique…), l’accès à l’expression de sa foi, dans sa dimension collective, est parfois entravé.

Une messe inclusive

C’est pour cette raison que, ce samedi 3 décembre, la Fondation OCH (Office chrétien des handicapés), pour la deuxième année consécutive, a mis en place une messe inclusive, particulièrement pensée pour et avec les personnes handicapées. Prévue à 18h30 à l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville, à Paris, elle est retransmise sur la chaîne Youtube de KTO. Pour la première fois, elle a été préparée avec de nombreux acteurs du monde du handicap : le vicariat diocésain aux personnes handicapées de Paris, les PPH (pastorales des personnes handicapées, dans les diocèses), et divers mouvements, de Foi et Lumière à Simon de Cyrène, en passant par l’Arche, Relais Lumière Espérance (qui rassemble des proches de personnes malades psychiques) ou encore Voir ensemble.

La particularité de cette célébration ? Elle se veut la plus accessible possible, avec des places réservées aux fauteuils roulants au premier rang, une audiodescription pour les non-voyants, et une traduction en langue des signes (LSF) pour les sourds. Mais surtout les personnes handicapées y sont actrices : les lecteurs sont des personnes de l’Arche et de Simon de Cyrène, le psaume est lu en signes par une personne sourde, l’Évangile est proclamé par un diacre aveugle en braille.

L’Église est notre maison

Cette messe est la promesse d’une belle richesse humaine et liturgique, et une cohérence évangélique redoublée. Elle se veut en effet un moment de joie et de partage de nos fragilités offertes… Elle se veut aussi un symbole, celui d’une Église plus inclusive. Pour le synode en cours, des personnes handicapées ont été associées par le Saint-Siège à une réflexion sur leur place dans l’Église. Le document s’intitule : "L’Église est notre maison", et déclare notamment : "Les personnes handicapées peuvent ainsi témoigner que, comme toute autre personne de la communauté, nous sommes des ressources précieuses, non pas des exceptions ou des personnes “spéciales”, mais des protagonistes actifs avec l’enthousiasme et la joie d’annoncer l’Évangile." Puisse ce message être entendu du peuple chrétien, ce jour et tous les autres jours de l’année !

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)