L'évêque catholique Abune Fikremariam Hagos a été arrêté le samedi 15 octobre à l’aéroport d’Asmara, en Érythrée, alors qu’il revenait d’Europe, selon des sources de la BBC. Cette arrestation intervient après celle de deux prêtres, le père Mihretab Stefanos, curé de l'église Saint-Michel de Segheneity, et le père Abraham de l’ordre mineur des Capucins. Tous trois se trouvent à la prison d’Adi Abeto.
Aucune raison n'a été officiellement donnée quant à cette arrestation par le gouvernement érythréen, qui a cependant confirmé la détention des religieux catholiques. Une autre source a toutefois confié à Catholic News Agency que la dénonciation par ces derniers des crimes et des violations des droits de l’Homme par le gouvernement érythréen (entre autres, la confiscation de biens, l’emprisonnement de chrétiens et la destruction de maisons, ndlr) en serait à l’origine. Les évêques et les prêtres appellent régulièrement le gouvernement à cesser l’utilisation de la violence contre les civils et les minorités en Érythrée mais aussi en Éthiopie, dans la région sécessionniste du Tigré où les forces érythréennes envoient des troupes pour soutenir les forces fédérales éthiopiennes.
Ces arrestations arbitraires s’ajoutent à celles de plusieurs milliers de citoyens érythréens parmi lesquels on compte des centaines de chrétiens. L’Église catholique d’Érythrée, bien qu’autorisée, est soumise à une politique de persécution de plus en plus brutale organisée par le régime totalitaire du président Isaias Afwerki dans son pays.