Un attentat est survenu le 5 juin 2022 dans une église catholique St Francis de la ville d'Owo, dans l'Etat d'Ondo, au Nigeria. L'attaque perpétrée par des hommes armés pendant la célébration de la Pentecôte a fait au moins 21 morts et une quarantaine de blessés, dont des enfants. "De la dynamite a explosé dans l'église (...) les assaillants ne sont même pas entrés dans l'église, ils ont tiré à travers les fenêtres", a expliqué à l'AFP le porte-parole du gouverneur de l'Etat d'Ondo, Richard Olatunde.
Cette attaque, dénoncée comme un "meurtre odieux de fidèles" par le président Muhammadu Buhari, n'a pas été revendiquée. Le gouverneur de l’État d’Ondo, Oluwarotimi Akeredolu, a appelé dans son communiqué les forces de sécurité à retrouver les assaillants, dont l’identité reste inconnue.
Le pape François prie pour les victimes
Dimanche après-midi, le pape François a réagi via un communiqué, diffusé par le Bureau de presse du Saint-Siège. Le pape "prie pour les victimes et pour le pays, douloureusement touchés en un moment de célébration, et les confie au Seigneur, afin qu’il envoie son Esprit pour les consoler", précise le service de presse du Vatican.
La sécurité reste un défi majeur au Nigeria, frappé par l’insécurité sur plusieurs fronts. Une insurrection djihadiste fait rage depuis douze ans dans le nord-est du pays, les gangs de pilleurs et de kidnappeurs terrorisent le nord-ouest et centre, tandis que le sud-est est le théâtre de mouvements séparatistes. Les attaques contre les sites religieux sont particulièrement sensibles au Nigeria et les tensions s’exacerbent parfois entre les communautés. Le sud du pays est majoritairement chrétien, tandis que le nord est majoritairement musulman. En revanche, le sud-ouest du pays est habituellement relativement épargné par les violences.