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Légère hausse de la fécondité et rebond des mariages en 2021

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Mathilde de Robien - publié le 18/01/22
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Natalité, mortalité, espérance de vie, mariages… Après deux ans de crise sanitaire, le bilan démographique n’est pas aussi noir que prévu. L’Insee vient de publier son bilan démographique annuel.

C’est la bonne nouvelle du bilan annuel dévoilé par l’Insee ce mardi 18 janvier : "La fécondité se maintient malgré la pandémie de Covid-19", mettent en exergue les auteurs de l’étude. Après une chute du nombre de naissances observée début 2021, neuf mois après le premier confinement, les naissances sont reparties à la hausse pour atteindre 738.000 naissances à la fin de l’année, soit 3.000 de plus qu’en 2020. Une modeste hausse, qui contredit cependant le scénario catastrophe d’un "baby-crash" entrevu lors de l’effondrement des naissances de janvier et février 2021. Entre le 15 décembre 2020 et le 15 février 2021, il est né 10% de bébés de moins qu’à la même période un an auparavant. "Le contexte de crise sanitaire et de forte incertitude économique a pu décourager les couples de procréer au printemps 2020 et les inciter à reporter leurs projets de parentalité", avancent les auteurs. Cependant, dès le mois de mars, un rebond des naissances, accentué pendant l’été, a inversé la tendance. Un rebond de la natalité qui tire un trait sur six années consécutives de baisse des naissances.

1,83 enfant par femme en 2021

En recul entre 2015 et 2020, l'indicateur conjoncturel de fécondité affiche lui aussi une légère hausse, s’établissant à 1,83 enfant par femme en 2021 contre 1,82 un an plus tôt. Quant à l’âge moyen à la maternité, il continue de croître régulièrement : 30,9 ans en 2021, contre 29,3 ans vingt ans plus tôt.

Un nombre de décès élevé

En 2021, 657.000 personnes sont décédées en France. C’est 12.000 de moins qu’en 2020, mais nettement plus qu’en 2019, avant la pandémie. Un nombre de décès important en raison de l'épidémie de Covid-19 mais aussi du vieillissement de la population. En effet, l’arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de forte mortalité a un net impact sur le nombre de décès de ces dernières années. "Mais l’augmentation en 2020 a été sans commune mesure du fait de la forte mortalité lors des deux premières vagues de l’épidémie de Covid-19", précise l’étude.

Une espérance de vie réduite

En 2021, l’espérance de vie à la naissance est de 85,4 ans pour les femmes et de 79,3 ans pour les hommes. Les femmes gagnent 0,3 an d’espérance de vie par rapport à 2020 et les hommes 0,2 an. Cependant, du fait de la forte baisse en 2020 (− 0,5 an pour les femmes, − 0,6 an pour les hommes), l’espérance de vie ne retrouve pas son niveau d’avant la pandémie

Le rebond des mariages

Après une chute historique en 2020 (– 31% par rapport à 2019) en raison de l’interdiction des cérémonies, le nombre de mariages rebondit : en 2021, 220.000 mariages ont été célébrés dont 214.000 mariages entre personnes de sexe différent et 6.000 entre personnes de même sexe. Un rebond qui permet presque de revenir au niveau de 2019. Quant à l'’âge moyen des mariés, il augmente régulièrement depuis plus de vingt ans. En 2021, les femmes se marient en moyenne à 36,6 ans et les hommes à 39,1 ans.

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