Particulièrement attendue par les fidèles, la 87e Assemblée plénière des évêques à Lourdes a démarré mardi 2 novembre par une journée entière consacrée à la réception du rapport de la Ciase publié un mois plus tôt sur les abus sexuels commis dans l’Église depuis les années 1950. Ils ont été accueillis par le président de la Conférence des évêques (CEF), Mgr Éric de Moulins-Beaufort qui “a évoqué la question de la responsabilité” de l’Église, “une question centrale qui nous est posée par le rapport Sauvé” et qui sera “au cœur de notre réflexion tout au long de la semaine”, a indiqué Mgr Luc Crepy, évêque de Versailles, lors d’un point presse. “Je pense qu’au terme de cette semaine, nous irons plus loin”.
Après s‘être réunis à huis clos mardi matin pour commencer à examiner ensemble le rapport de la Ciase, les évêques se sont retrouvés par petits groupes pour partager la manière dont chacun a reçu le rapport Sauvé. Ils ont ensuite reçu dans l’après-midi cinq victimes, également à huis clos. Parmi elles le père Jean-Luc Souveton, prêtre dans le diocèse de Saint-Étienne, agressé sexuellement lorsqu’il était mineur. “Mes attentes, puisque c’est la question que vous me posez cette après-midi, vous les connaissez parfaitement. Elles sont exprimées tout au long du texte et plus particulièrement dans les 45 recommandations du rapport final de la Ciase”, a-t-il déclaré dans son discours devant l’épiscopat français. “Les évêques ne sont plus sourds”, a indiqué l’évêque de Châlons, Mgr Touvet lors du point presse à l’issue de la journée.