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Le nombre d’IVG a légèrement baissé en 2020

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Agnès Pinard Legry - publié le 28/09/21
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L’étude annuelle publiée par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) ce mardi 28 septembre révèle que le nombre d’IVG a légèrement baissé en 2020, notamment après le premier confinement.

Le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) a baissé de 4% en 2020, en particulier en mai et juin, selon une étude de la Direction de la recherche des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) publiée mardi 28 septembre. Au total, 222.000 avortements ont été enregistrés, soit 11.000 de moins qu’en 2019. La baisse du nombre d’IVG a été particulièrement marquée "en mai et juin 2020 et dans une moindre mesure en juillet", c’est-à-dire après le premier confinement.

Le recul du nombre d’IVG n’est pas lié à des difficultés d’accès augmentant la durée des parcours.

Alors que de nombreux partisans de l’allongement du délai légal de recours à l’IVG s’inquiétaient d’une recrudescence des IVG tardives en raison de la crise sanitaire, il n’en a finalement rien été. "En 2020, la part des IVG instrumentales pratiquées durant les deux dernières semaines du délai légal s’est maintenue au niveau de 2019 (16%), et ce niveau n’a pas non plus varié particulièrement en cours d’année", peut-on lire dans l’étude de la Drees. "La crise sanitaire n’a donc pas allongé l’âge gestationnel des IVG pratiquées en milieu hospitalier, ce qui suggère que le recul du nombre d’IVG n’est pas lié à des difficultés d’accès augmentant la durée des parcours."

Si le nombre d’IVG pratiquées en France en 2020 est en légère baisse par rapport à 2019, il demeure accablant et ne peut qu’interroger sur la compréhension qu’a la société d’un tel acte. Dans son discours le plus célèbre, prononcé le 26 novembre 1974 à l’Assemblée nationale pour défendre son projet de loi de dépénalisation de l’IVG, Simone Veil avait elle-même rappelé le caractère singulier d’une telle pratique : "Je le dis avec toute ma conviction l’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue. […] C’est toujours un drame, cela restera toujours un drame". Avant d’ajouter : "C’est pourquoi si le projet qui vous est présenté tient compte de la situation de faits existants, s’il admet la possibilité d’une interruption de grossesse c’est pour la contrôler et, autant que possible, en dissuader la femme".

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