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Grzegorz Miecznikowski a rencontré Dieu dans sa vie. Il a été tellement marqué qu'il a écrit, avec le père Rafałem Jarosiewiczem, Miłość chodzi ulicami (L'Amour arpente les rues, non disponible en Français), histoire de le faire savoir. Il s'est confié à l'édition polonaise de Aleteia sur la transformation que Jésus a amorcée dans sa vie, comment sa présence s'est révélée indispensable quand il a appris souffrir d'un cancer et comment il a vaincu son addiction aux jeux. Il a aussi partagé les petits miracles quotidiens dont il est le témoin.
Aleteia : Vous appelez Dieu le "Donneur de secondes chances". Combien vous en avez eu ?
Grzegorz Miecznikowski : Dieu m'a accordé sa miséricorde et sa grâce tellement de fois... Il m'a guidé pour sortir de mes addictions : le tabac, la pornographie, les jeux d'argent. Quand je tombais, Il me tendait à chaque fois sa main secourable et Il ne m'a jamais abandonné.
L'amour de Dieu demeure, même pendant l'épreuve de la maladie que vous traversez actuellement ?
Oui. Même quand on m'a diagnostiqué un lymphome folliculaire (une forme de cancer d'un type de cellules sanguines ndlr), je n'ai jamais douté de Son amour. La tumeur mesurait déjà 55 mm sur 45 et les plus petites étaient disséminées dans tout mon corps. Il n'empêche, j'avais confiance en l'avenir. Même en souffrant au milieu de la maladie, j'ai redécouvert Dieu comme un père aimant. Après une de mes chimiothérapies, je me suis sentis particulièrement mal. J'ai pris un crucifix dans mes bras et je l'ai enlacé, je l'ai adoré. Quand j'étais totalement démuni et faible, Dieu m'a rendu fort. Et j'ai décidé que pour la durée de mon séjour dans le service oncologie, je prierai pour les autres. Je témoignerai des miracles que le Seigneur a faits dans ma vie.
Beaucoup pourraient en vouloir à Dieu dans une situation pareille.
Avant de commencer mon traitement, j'ai invoqué l'Esprit Saint. J'ai entendu “Ne t'inquiète de rien, Grzegorz” et j'ai ressenti une grande paix. J'ai fait savoir au travail que j'allais commencer mon traitement et que je serai hospitalisé quelques jours toutes les trois semaines. Et c'est ce que j'ai fait pendant six mois. Mon manager m'a répondu exactement les mêmes paroles que j'avais reçues de l'Esprit Saint : "Ne t'inquiète de rien, Grzegorz". C'était pour moi la confirmation que le Seigneur était avec moi. J'ai donc entamé la chimiothérapie.
Dieu est fidèle et Il tient ses promesses.
L'épreuve et la souffrance vous ont-elles rapproché de Dieu ?
Rien dans notre relation n'a changé. Bien au contraire, je l'aime encore plus. Il fait des miracles dans ma faiblesse. Après ma troisième chimio, alors que je lisais un livre sur la louange, j'ai soudainement éclaté en sanglots. Et j'ai de nouveau entendu l'Esprit Saint :
“Grzegorz , tu enseigneras les nations”. Je me demandais comment ça allait pouvoir se faire, puisque je n'avais pas vraiment commencé à évangéliser en Pologne. Et trois mois après, j'étais en Norvège et je proclamais la Bonne Nouvelle dans les paroisses polonaises. Dieu est fidèle et Il tient ses promesses.
Vous n'avez pas toujours été si familier de Dieu. Enfant, avec votre famille, vous alliez à la messe chaque dimanche et puis la drogue et la pornographie sont entrées dans votre vie...
“La révolte, c'est la base ”. Voilà quel était mon credo quand j'étais adolescent. Certes, quand j'étais enfant nous allions bien à la messe. Mais je dois bien admettre que je n'ai jamais vu une foi vivante dans notre foyer familial. Je n'admirais pas la Verbe de Dieu, j'étais pratiquant par tradition. Et à 14 ans, je suis tombé amoureux du metal et du discours ouvertement anti-chrétien. Petit à petit, je recherchais des choses de plus en plus sombres, jusqu'à tomber dans le black metal. La musique est devenu mon dieu et j'en étais imprégné jusqu'au plus intime de moi-même.
Comment se manifestait le fait d'en être si imprégné ?
J'allais à des concerts de metal, je portais des sweats qui arboraient des croix inversées et des pentagrammes. Quand je parlais de l'Église c'était pour m'en moquer ou en parler avec agressivité. J'ai rejoint des forums catholiques mais je haïssais tout ce qui renvoyait à l'Église et à Dieu. Je me disais “combien il faut être stupide pour croire à tout ça ”. L'alcool faisait également partie intégrante de mon quotidien. Un jour quelqu'un a apporté un calice qu'il avait volé dans une église et nous avons bu dedans. C'est comme ça que je suis devenu anticlérical.
Et puis il y a eu un accident...
J'étais totalement plongé dans ma musique. Un jour, j'ai enfilé un de mes sweatshirts fétiches et je suis sorti de la maison. J'ai traversé la rue, la tête ailleurs, et je n'ai pas entendu la voiture arriver. Elle m'a percuté et j'ai été transporté à l'hôpital.
Vous avez rencontré Dieu juste après. Vous vous êtes mis à le chercher ou c'était Lui ?
Mon cousin m'a prêté l'album d'un groupe de metal chrétien. Dans un de leurs textes, le mot "Jésus" apparaissait. J'ai tout de suite ressenti de la haine et j'ai mis le CD à l'écart. Puis je suis allé le reprendre. Je me suis mis à genoux et j'ai commencé à pleurer. Ça a bien duré trois heures. Et j'ai crié "Notre père". J'ai ressenti de l'amour, j'étais rempli de paix, pleinement accepté. Sur un forum chrétien j'ai écrit : "je crois que je suis converti". Puis je suis allé me confesser, et quand j'ai reçu l'Eucharistie, j'ai pleuré.
Et pourtant vous êtes ensuite tombé dans la spirale infernale des jeux d'argent. Vous pouviez passé deux jours de rang au casino dites-vous.
C'était une addiction dont je pouvais pas me libérer. J'avais du regret et de la tristesse dans le cœur mais je ne savais pas comment revenir à Dieu. Je balançais tout mon argent dans ces machines. Je me suis même endetté pour avoir de quoi miser. Cela a duré deux ans. J'ai suivi une thérapie mais c'est Jésus qui m'a vraiment guéri. Il s'est avéré être le meilleur médecin.
Je suis devenu millionnaire, un millionnaire de Sa grâce.
Dans votre ouvrage vous écrivez : "Le Seigneur est un gentleman et ne pénètrera pas dans un cœur si la personne refuse de le recevoir." Que voulez-vous dire par là ?
Dieu nous laisse libres de poser des choix. Si nous l'invitons dans notre vie, Il peut la transformer. Il n'est pas du genre à venir avec ses gros sabots pour interférer. Il attend patiemment, frappe à la porte de chaque cœur. Si nous disons “oui”, ça peut changer le cours de nos vies. Je t'invite, j'invite chacun à ne pas hésiter. Reçois-le dans ta vie aujourd'hui, comme Rédempteur et Sauveur.
Le livre que vous avez écrit avec le père Rafałem Jarosiewiczem , à qui s'adresse-t-il ?
À tout le monde. Que nous soyons croyants ou pas, et pour tous ceux qui veulent découvrir l'amitié avec le Saint Esprit. C'est l'histoire de mon retour à Dieu, mon témoignage : comment je suis devenu millionnaire, un millionnaire de Sa grâce. Dieu m'a guéri et je lui rends grâce pour cela. Mon livre est pour tous ceux qui désirent faire l'expérience de la guérison, du réconfort, d'une résurrection.
Vous n'avez pas eu peur de partager votre histoire publiquement ?
Pourquoi j'aurais été effrayé ? L'Esprit Saint m'a sauvé la vie et puis je lui avais promis que je lui rendrais témoignage. Des personnes autour de chacun de nous portent des pensées suicidaires et souffrent d'addictions. La Bonne Nouvelle est une réponse au mal qui traverse notre monde. Ma mission c'est d'embraser les cœurs de passion pour le Christ.
Comment faire face aux épreuves et persévérer dans la foi ?
La clé est de faire l'expérience d'un renouvellement, un baptême dans l'Esprit Saint. Dans les Actes des apôtres nous lisons que le Seigneur a promis qu'Il ne les [les apôtres] laisserait pas seuls, qu'Il les remplirait de sa puissance et qu'Il ferait d'eux ses témoins (Ac,1). Cette promesse vaut aussi pour nous. Si l'Esprit Saint nous fortifie de sa force même, nous pourrons surmonter toutes les difficultés. "Nous pourrons traverser les eaux, les fleuves ne [nous] submergeront pas [...] Nous pourrons marcher au milieu du feu, la flamme ne [nous] consumera pas." (Is 43;2) Si Dieu est avec nous, qui peut être contre nous ? Alors, proclamons l'Évangile et n'abandonnons pas.