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Le dernier acte d’amour de sœur Gloria lors de son enlèvement au Mali

GLORIA CECILIA NARVÁEZ ARGOTY
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Agnès Pinard Legry - publié le 08/02/21
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Cela fait désormais quatre ans que la religieuse colombienne sœur Gloria Cecilia Narváez a été enlevée au Mali. Les dernières nouvelles de la missionnaire, qui datent d’octobre 2020, sont inquiétantes.“Dans notre douleur, nous nous sentons impuissantes face à cet enlèvement et nous demandons à la communauté chrétienne de prier et à la communauté internationale de ne pas oublier qu’au travers de l’enlèvement d’une personne, c’est une partie de notre humanité qui est séquestrée”. C’est un cri du cœur que sœur Noemi Quesada, ancienne supérieure générale de la Congrégation des sœurs franciscaines de Marie Immaculée, a confié à l’agence Fides quatre ans après l’enlèvement de sœur Gloria Cecilia Narváez Argoti. Religieuse colombienne de la congrégation, elle a été enlevée le 7 février 2017 à Karangasso, dans le sud du Mali, où elle était missionnaire depuis plus de dix ans.

Encore retenue en otage par des djihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim), les dernières nouvelles de la religieuse ne sont pas encourageantes. Libérée en octobre 2020 avec le père Pierluigi Maccalli, l’otage française Sophie Petronin a déclaré que sœur Gloria était en vie mais qu’elle avait besoin de soins. Les deux femmes auraient en effet été ensemble jusqu’au 5 octobre 2020 lorsque Sophie Petronin a été transférée en vue de sa libération, en passant par quelque 30 camps différents.


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“Son amour pour son prochain, sa simplicité et cordialité dans les rapports, sa spiritualité et sa vie de prière en font une personne très proche de Dieu et de la population”, a tenu à témoigner l’ancienne supérieure générale. “Ceci l’a porté à s’engager toujours davantage auprès des pauvres, la contraignant à rechercher de manière créative de nouvelles solutions aux situations les plus urgentes des personnes qui se présentaient”.

Elle se souvient tout particulièrement du dernier acte “de générosité et d’amour” qu’a accompli sœur Gloria au moment de son enlèvement. “Lorsque ses ravisseurs ont arrêté l’une des religieuses de la communauté, elle est sortie de sa cachette et leur a dit : je suis la plus âgée, la responsable. Laissez-là s’en aller”, reprend-t-elle. “Ainsi les ravisseurs ont relâché la religieuse en question et pris sœur Gloria Cecilia Narváez et l’ont emmenée”.

Dix ans en Afrique

Sœur Noemi Quesada a connu sœur Gloria au tout début de sa vie religieuse. “Depuis sa plus tendre jeunesse, elle a témoigné de vraies qualités d’éducatrice”, se remémore-t-elle. Des qualités qu’elle a déployée à différents postes au sein du collège de Samaniego, dans le sud de la Colombie, d’abord, puis dans le sud du Mexique, à Apatzingán, dans l’État de Michoacán. Après une préparation particulière, elle a été envoyée à Boukoumbé, au Bénin, toujours en tant qu’éducatrice. “Six ans ont suffi pour qu’elle soit enchantée par l’Afrique et sa population”, reprend l’ancienne supérieure générale. Elle a par la suite été envoyée à Karangasso, au Mali où elle exerçait au centre sanitaire, dans un orphelinat et un centre de promotion des femmes, lequel comprend un projet d’alphabétisation mené au profit de 700 femmes dans les villages ainsi que la catéchèse des enfants et des jeunes.

Enlevés, portés disparus… on est sans nouvelle de ces missionnaires :
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