La doctrine sociale de l’Église (DSE) est un trésor trop méconnu, qui propose une vision réfléchie de la société ainsi que des objectifs, des principes, des valeurs et des réflexions indispensables pour la mettre réellement au service de la personne humaine.La mise en œuvre concrète de l’Évangile au quotidien dans la société doit évidemment s’adapter à son époque et à ses besoins spécifiques. L’enseignement social chrétien est né de la réflexion de l’Église sur les temps modernes et leurs difficultés particulières. Celle-ci s’est développée du pape Léon XIII à nos jours, en trois étapes marquantes, en réponse aux problèmes de la condition ouvrière et des idéologies politiques : d’abord, de 1891 à la Deuxième Guerre mondiale, puis autour du concile Vatican II jusqu’aux années quatre-vingt, enfin avec le Catéchisme de l’Église catholique et les trois derniers papes, Jean Paul II, Benoît XVI et François, dans une humanité qui connaît de plus en plus la mondialisation.
Cette mise en œuvre pratique, qui dépend forcément de l’état de la société, a évolué au fil des siècles : au temps des premiers chrétiens, au Moyen Âge, dans le monde rural du XVIIe au XIXe siècle, lors de la forte industrialisation fin XIXe et début XXe siècle, et aujourd’hui dans un monde mondialisé aux multiples formes de développements. L’Église est bien consciente de cette situation évolutive. Elle propose aux chrétiens dans le monde d’aujourd’hui, une réflexion, une méthode et une doctrine pour les accompagner dans leur vie de foi : la doctrine sociale de l’Église (DSE).
Une doctrine mal connue
Mille pages de textes, une histoire qui s’étend sur plus d’un siècle depuis 1891, la succession de onze papes, un concile et plusieurs synodes. La DSE a été rendue publique dans des documents parfois peu accessibles : constitutions conciliaires, encycliques, lettres apostoliques, radio-messages, déclarations diverses. La difficulté majeure tient dans le fait que cette doctrine sociale a dû elle-même évoluer, se compléter, s’adapter, s’ouvrir, comprendre les mécanismes souvent complexes relatifs aux évolutions profondes et rapides de la société contemporaine elle-même : que de différences entre les années 1890 et aujourd’hui ! Ainsi, à chaque étape, l’Église a dû affiner sa réflexion et surtout intégrer les multiples nouveautés d’une société mondiale en perpétuelle accélération.
Trois grandes étapes
L’histoire de la DSE est liée à celle de la société contemporaine.
Première étape : la DSE de la première génération est consacrée à la condition ouvrière et aux idéologies politiques. Léon XIII (1878-1903) publie Rerum Novarum (1891) sur « la condition des ouvriers », puis Pie XI (1922-1939) écrit Quadragesimo anno (1931) à propos de l’instauration d’un nouvel ordre social, avec un élargissement de la DSE à la condamnation de nouvelles idéologies : Mit brennender Sorge (1937) contre les nazis et Divini Redemptoris (1937) contre les bolcheviques.
Deuxième étape : la DSE de la « deuxième génération », de 1960 à 1980 avec une sorte d’âge d’or autour d’un séisme spirituel : le concile Vatican II (1962-1965), et deux documents clés Gaudium et Spes (1965), sur l’Église dans le monde de ce temps et Lumen Gentium (1964) sur l’Église « lumière des nations ». Deux très grands papes assurent ce développement : Jean XXIII (1958-1963) avec Mater et Magistra (1961) « mère et éducatrice » puis Pacem in terris (1963) sur « la paix entre les nations », et Paul VI (1963-1978) avec Populorum progressio (1967) sur « le développement des peuples » et Octogesima adveniens (1971) « en réponse aux besoins nouveaux du monde ».
Troisième étape contemporaine, qui confirme tout ceci en 1992 par la publication du Catéchisme de l’Église catholique et en 2008 par le Compendium de la DSE, avec enfin la proclamation de grands principes : l’Église qui se proclame accueillante à l’ensemble de la société humaine et qui affirme la vocation sociale de l’homme dans le monde d’aujourd’hui. [Les encycliques sociales des derniers papes sont Centesimus annus (1991), Sollicitudo rei socialis (1988), Laborem exercens (1981) sur le travail humain, Caritas in veritate (2009), Laudato si’ (2015) et Fratelli tutti (2020), Ndlr.]
La personne humaine et le respect de sa dignité
Au cœur de la DSE, comme l’a souligné Vatican II, il y a la relation de l’homme avec Dieu au sein de la communauté humaine. Dans cette dernière, l’homme n’est pas quelque chose mais quelqu’un, une personne, homme ou femme, créée à l’image de Dieu, c’est-à-dire à l’image des trois personnes de la Sainte Trinité, le Père, le Fils, et l’Esprit Saint, unies dans l’amour. À ce titre, l’homme est donc une personne, une personne humaine par rapport à Dieu et par rapport à tous les autres hommes, également personnes humaines. La personne humaine absorbe donc sans les supprimer d’autres appellations : le prochain, le frère, l’autre, autrui, etc. En revanche, elle exclut le mot individu, car l’individualisme conduit au repli sur soi, au mépris de la communauté humaine. La personne a donc un prix inestimable, d’où la nécessité absolue du respect de sa dignité, d’origine divine, transcendante.
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La personne est un sujet, et jamais un objet
Du fait de cette éminente responsabilité, la personne humaine en effet ne doit pas être considérée comme un simple élément, une molécule de l’organisme social, comme l’indique Centesimus Annus (Jean-Paul II). Elle ne doit pas être broyée dans les idéologies réductrices. Au contraire, le juste exercice de la liberté dans la vérité exige des conditions ambiantes précises d’organisation économique, sociale, juridique, culturelle, variant selon les lieux et les époques et que précisément la DSE cherche à garantir. Pacem in terris et Mater et Magistra élargiront le principe du respect de la dignité de la personne humaine à celle des nations et des peuples et, sous certaines réserves, Jean XXIII a considéré que la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948) a marqué un pas vers l’établissement d’une organisation juridico-politique de la communauté mondiale. Afin d’assurer avec efficacité le respect de la dignité de la personne humaine, la DSE propose une architecture ambitieuse et cohérente de la société civile avec deux objectifs : « la destination universelle des biens » et « la promotion du bien commun »
La destination universelle des biens
La destination universelle des biens est définie de la manière suivante par Gaudium et Spes (III, 69) : « Dieu a destiné la terre et tout ce qu’elle contient à l’usage de tous les hommes et de tous les peuples, en sorte que les biens de la création doivent équitablement affluer entre les mains de tous, selon la règle de la justice inséparable de la charité. » Donc : équité, justice, charité. Ce principe n’est pas seulement un droit positif, de nature juridique, lié aux contingences historiques, mais un droit naturel, inscrit dans la nature de l’homme. Ce droit est prioritaire par rapport à toute intervention humaine sur les biens. Il a une valeur normative et morale. Conséquence forte : il pèse une « hypothèque sociale sur le droit de propriété ». Jean-Paul II dans Sollicitudo rei socialis (1987) pose le principe de l’option préférentielle pour les pauvres associé à celui de la destination universelle des biens, l’ensemble étant repris par le Catéchisme de l’Église catholique et par le Compendium de la DSE.
La promotion du bien commun
Le deuxième objectif est celui de « la promotion du bien commun » que Gaudium et Spes (I, 20) définit comme « l’ensemble des conditions sociales qui permettent, tant au groupe qu’à chacun de leurs membres, d’atteindre leur perfection d’une façon plus totale et plus aisée ». Il faut donc rendre accessible à l’homme tout ce dont il a besoin pour mener une vie vraiment humaine, par exemple : nourriture, vêtement, habitat, droit de choisir librement son état de vie, fonder une famille, droit à l’éducation, au travail, au respect, à une information convenable, droit d’agir selon la droite règle de sa conscience, droit à la sauvegarde de la vie privée et à une juste liberté y compris en matière religieuse. Toutes ces précisions sont indiquées par Gaudium et Spes au paragraphe 22.
Trois niveaux et trois principes d’application
Cette recherche du bien commun dans le cadre de la destination universelle des biens doit se déployer à trois niveaux : premièrement, individu et corps intermédiaires (par exemple les relations capital-travail) ; deuxièmement, pouvoirs publics et communauté politique (législations et conventions) ; troisièmement, communauté internationale (réfugiés, migrants, alimentation, santé, etc.). Les trois principes qu’elle promeut pour atteindre ce double objectif sont les principes de subsidiarité, de solidarité et de participation.
Le principe de subsidiarité permet de protéger le plein épanouissement de la personne humaine des excès de l’individualisme et de l’autoritarisme des pouvoirs publics. Dans la cité, ce qu’un niveau inférieur peut gérer harmonieusement ne doit pas être traité par un niveau supérieur. Ce principe de philosophie sociale assure l’équilibre entre l’individu, la famille, les groupes sociaux et les collectivités publiques nationales et internationales.
Le principe de solidarité complète le principe de subsidiarité pour compenser les disparités existant dans le monde, souvent fruits pervers des « structures de péché » dénoncées par Jean-Paul II. La solidarité est un principe social qui contrebalance la tendance naturelle à préférer son intérêt immédiat à celui de l’ensemble. C’est ainsi que les « structures de solidarité » peuvent prendre la place des « structures de péché ». C’est aussi un principe moral et non pas un sentiment de compassion vague ou d’attendrissement superficiel.
Le principe de participation, enfin, pour que la subsidiarité et la solidarité fonctionnent, il faut que le citoyen, comme individu ou en association, directement ou au moyen de représentants, vivifie la vie culturelle, économique, sociale, politique de la communauté civile. Paul VI dans Octogesima Adveniens (48) est à cet égard cinglant et toujours d’actualité : « Que chacun s’examine pour voir ce qu’il a fait jusqu’ici et ce qu’il devrait faire. Il ne suffit pas de rappeler des principes, d’affirmer des intentions, de souligner des injustices criantes. »
Quatre valeurs de référence
L’ensemble s’appuie sur quatre valeurs de référence qui donnent le « souffle » nécessaire à la mise en œuvre des objectifs et des principes de la DSE : les valeurs de vérité, de liberté, de justice et de charité.
La vérité est à la base de l’ordre social. Son contenu est gravé dans la conscience de la personne humaine car il émane de « la loi naturelle et divine » : aimer, accomplir le bien, respecter en toutes circonstances la dignité de la personne humaine (développé notamment par Benoît XVI dans Caritas in Veritate). La justice tend vers le respect effectif des droits de la personne humaine et l’accomplissement loyal des devoirs au niveau des personnes et des peuples. Elle consiste à donner au prochain ce qui lui est dû. La liberté est en l’homme un signe privilégié de l’image divine et doit s’exercer dans le respect de la vérité et de la justice. La charité est le critère suprême et universel de l’éthique sociale. Seule la charité peut animer et modeler l’action sociale en direction de la justice et de la paix. Là se trouve le cœur de la mise en œuvre de l’Évangile dans la société contemporaine.
Des réalités pratiques essentielles
Armée de ce cadre doctrinal fondateur, réfléchi et cohérent, la DSE s’est exprimée avec force sur un certain nombre de réalités pratiques essentielles : la famille, le travail, l’économie, le développement, l’écologie, la communauté politique, la communauté internationale, la paix, les droits de l’homme, la culture, la morale et la civilisation.
La famille, institution humaine de nature divine, est au cœur de l’enseignement social qui rappelle sans relâche ses fondements de nature théologique, morale et sociale. Elle occupe une place éminente et transversale dans tous les textes conciliaires et pontificaux de la doctrine.
En lien avec la famille, le travail est largement traité de Léon XIII à Paul VI. Mais c’est Jean-Paul II dans Laborem exercens (sur le travail humain, 1981) et dans Centesimus annus (centenaire de Rerum novarum, 1991) qu’il est analysé en tant que tel : le sens du travail, le droit qui doit le réglementer, l’importance de l’emploi et de ses modalités qui doivent toujours respecter la personne au travail.
Pour l’Église, les relations entre l’homme, la nature et Dieu ont une dimension transcendante car c’est Dieu qui a confié à l’homme sa création
L’économie est très largement analysée par la DSE. À la base se trouve une anthropologie humaine fondamentale qui place l’homme au centre. L’économie est faite pour l’homme et non l’homme pour l’économie. L’analyse porte sur les systèmes, les acteurs et les leviers économiques. Au-delà des analyses techniques, la doctrine a des approches spirituelles, éthiques, idéologiques et sociologiques. Elle a intégré les évolutions constatées au fil des époques. Mais c’est incontestablement Vatican II, Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI qui procédèrent aux analyses les plus pointues.
Aux notions de « croissance économique » ou de « progrès » la doctrine sociale oppose la notion de « développement ». C’est Paul VI, dans Populorum progressio (sur le développement des peuples, 1967), qui préconise un « développement authentique » (favorable à l’homme), « intégral » (tout l’homme et tout homme), « solidaire » (toute l’humanité) et « plénier » (un humanisme ouvert à Dieu). Jean-Paul II dans Sollicitudo rei socialis (sur la question sociale, 1987) analyse les liens entre « développement » et transcendance, et déclare dans Centesimus annus (1991) : « l’autre nom de la paix est le développement ». Benoît XVI dans Caritas in veritate (2009) replace « le développement humain intégral » dans la charité et la vérité.
Pour l’Église, les relations entre l’homme, la nature et Dieu ont une dimension transcendante car c’est Dieu qui a confié à l’homme sa création. Au fil des pontificats seront évoqués « l’écologie humaine » (conditions morales et urbanisation) et « l’écologie sociale » (conditions du travail). Le pape François déclare [dans Laudato si’ (2015), Ndlr] « nous sommes gardiens de la création ».
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La doctrine sociale distingue « la personne humaine », « la société civile » et « la communauté politique ». La « personne humaine » du fait de sa vocation communautaire doit vivre dans le cadre de la « société civile », c’est-à-dire une société ouverte au bien commun, à la démocratie, au principe de subsidiarité, de solidarité, de participation, de justice dans la charité. Il appartient à « la communauté politique » d’assurer le bon fonctionnement de l’ensemble dans le cadre des institutions.
La doctrine sociale traite des peuples et des nations, donc de la communauté internationale, avec le même intérêt que celui qu’elle porte à la personne humaine. La paix est une valeur et un devoir universel dont l’épicentre est « la personne humaine ». Le Christ est Prince de la paix.
En délicatesse avec la Déclaration des droits de l’homme de 1789, l’Église n’a néanmoins pas cessé depuis ses origines de se référer au respect de la personne humaine. À l’époque contemporaine, il en va de même : Léon XIII évoque la dignité de l’homme (Rerum novarum), Pie XI traite des droits de la personne humaine (Divini redemptoris), Vatican II solennise la dignité de la personne humaine (Gaudium et Spes), Jean XXIII souligne avec certaines réserves la portée de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 (Pacem in Terris), Jean-Paul II à son tour, intègre dans une large mesure les droits de l’homme, recentrés dans une perspective chrétienne. Il insiste par ailleurs sur les risques de non-effectivité de ces droits et il déplore l’écart permanent entre la lettre et l’esprit (Redemptoris hominis et Centesimus annus).
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Vatican II donne une définition très large de la culture. « La culture désigne tout ce par quoi l’homme affine et développe les multiples capacités de son esprit et de son corps » (Gaudium et Spes). Jean-Paul II voit plus large encore. Il appelle de ses vœux la culture de « l’État de Droit » articulé autour du bien commun, des droits de l’homme et de la démocratie. Néanmoins la doctrine sociale met en garde contre les dérives qui risquent de conduire à une culture vidée de tout contenu éthique et spirituel, et donc de vérité.
La morale est le pivot de l’ordre social et repose sur trois niveaux : la loi naturelle qui vient de Dieu, la loi morale qui inspire la conscience et la loi sociale ou civile qui décline les cadres juridique, social et politique. Jean XXIII dans la ligne de toute la doctrine sociale déclare : « la vie en société doit être considérée avant tout comme une réalité spirituelle » et « l’ordre propre aux communautés est d’essence morale ». Jean-Paul II dénoncera « les structures de péché » dévastatrices pour le bon fonctionnement des sociétés. Benoît XVI insiste sur l’éthique, c’est-à-dire sur les fondements de la morale (Caritas in Veritate).
La doctrine sociale rappelle que c’est le Christ qui a inauguré « une nouvelle civilisation chrétienne » (Divini redemptoris), que malheureusement la civilisation moderne a pris ses distances vis-à-vis de Dieu et que seule une nouvelle culture reposant dans le Christ peut être viable. La doctrine sociale appelle de ses vœux « une civilisation de l’amour », « un amour miséricordieux », « une option préférentielle pour les pauvres », « le respect intégral de la personne humaine » et « un développement authentique, intégral et solidaire des nations et des peuples ».
Une doctrine chrétienne sur la société humaine
L’Église élargit aujourd’hui le champ de la doctrine sociale des origines en se référant à une « doctrine chrétienne de la société » et en appelant à la construction de « la civilisation de l’amour », qui passe aussi par l’annonce de la Parole et la célébration des sacrements. Mais le « service de la charité » est l’élément essentiel et sa promotion suppose de vivre et de mettre en œuvre cette magnifique doctrine. À la question « comment vivre en chrétien dans le monde d’aujourd’hui », la référence à la doctrine sociale serait-elle suffisante ? Assurément pas. Avec Vatican II et les grands papes des années 1960-1980, l’Église élargit le champ de la doctrine sociale des origines. Elle se redit accueillante à l’ensemble de la société humaine. Elle affirme la vocation sociale de l’homme dans le monde d’aujourd’hui. Elle se réfère non plus seulement à la doctrine sociale de l’Église au sens strict mais à une notion plus large, celle de « doctrine chrétienne sur la société humaine » (GS, 24).
La doctrine sociale est un service de la charité mais dans la vérité
Par ailleurs il revient à Benoît XVI, reconnu pour le haut niveau de sa spiritualité et sa parfaite connaissance de la doctrine sociale (Deus caritas est et Caritas in Veritate), de présenter une vue d’ensemble de la vie chrétienne aujourd’hui. Il rappelle que la doctrine sociale est un service de la charité mais dans la vérité (CV, 5). Il insiste : « Développer la charité sans se référer à la vérité, c’est prendre le risque de l’affadir. » Il va plus loin encore : « L’humanisme qui exclut Dieu est un humanisme inhumain » (CV, 78). En conséquence « le service de la charité » doit être impérativement intégré dans la dynamique d’ensemble de la démarche chrétienne. Sans ambiguïté, Benoît XVI décline le contenu de cette démarche : « Annonce de la Parole, célébration des sacrements et service de la charité » (Deus caritas est, 25). C’est ainsi que se présente aujourd’hui dans sa plénitude « la doctrine chrétienne sur la société humaine » (GS, 23).
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