La campagne de vaccination contre le Covid-19 débute ce dimanche 27 décembre mais les populations à vacciner diffèrent : si les résidents des établissements d’hébergement de personnes âgées et le personnel à risque sont les cibles prioritaires, le vaccin est à éviter pour les femmes enceintes et allaitantes.
En France, l’autorisation de la Haute autorité de santé (HAS), dernière étape réglementaire avant le début de la campagne de vaccination, a été donnée le jeudi 24 décembre dernier, « du fait de l’efficacité et du profil de tolérance satisfaisant » du vaccin développé par les laboratoires Pfizer et BioNTech. Satisfaisant, peut-être, mais pas pour tout le monde. En effet, dans ses recommandations publiées le 30 novembre, la HAS suggère de s’abstenir de vacciner les femmes enceintes, en raison de l’absence de données sur cette population, exclue des essais cliniques.
« En l’absence de données robustes sur la tolérance et l’efficacité du vaccin BNT162b2 au cours de la grossesse, conformément au résumé des caractéristiques du produit (RCP), l’utilisation chez la femme enceinte doit être envisagée seulement si les bénéfices potentiels l’emportent sur les risques potentiels pour la mère et le fœtus », note l’instance dans sa Stratégie de vaccination contre la Covid-19 relative à la place du vaccin à ARNm COMIRNATY® (BNT162b2). La HAS réétudiera l’opportunité de vacciner les femmes enceintes si de nouvelles données scientifiques permettent de l’envisager.
Concernant l’allaitement, la HAS est formelle : « Compte tenu du fait que l’excrétion dans le lait maternel n’est pas connue à ce jour, il est conseillé de ne pas vacciner pendant l’allaitement. »
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