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Saint Jean Paul II : pourquoi nous lui disons merci !

Saint Jean Paul II

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Christian Venard - publié le 19/10/20
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Prêtre de la « génération Jean Paul II », le père Christian Venard se souvient du pape de sa jeunesse, « extraordinaire de puissance et de force », mais dont l’espérance fut forgée dans la croix.

Comme il semble nous manquer, au moins à ceux de ma génération, ce saint pape Jean Paul II ! Combien nous aimerions entendre sa parole face à l’assaut des crises qui semblent nous submerger : coronavirus, islamisme, bioéthique devenue folle, désagrégation violente de notre société, etc. Non pas que nous ne soyons pas attachés à la personne du pape François, non pas que nous ne croyions pas, dans la foi, qu’il est le Pasteur universel suscité par l’Esprit saint pour nous conduire en ces temps brutaux, et non pas enfin, qu’avec son charisme propre, il ne nous encourage pas. Mais voilà, sentimentalement, ce pape de notre jeunesse, celui de mes années de séminaires, dont j’ai eu le bonheur de servir à plusieurs reprises la messe en la basilique Saint-Pierre-de-Rome, comme nous aimerions l’entendre en ces jours-ci…

Or la liturgie de l’Église nous le permet. Elle nous y invite, puisqu’elle a fixé la date de la fête liturgique de saint Jean Paul II au 22 octobre, cette semaine, anniversaire de son couronnement. Ce n’est pas un mort dont nous ferions mémoire, au sens profane, c’est bien un Vivant, saint auprès du Père, que nous fêtons. Avec le miracle permanent de la liturgie, l’aujourd’hui de la célébration liturgique actualise encore plus la figure du saint pape et ses enseignements.

« N’ayez pas peur ! » Voilà, dans leur fulgurance, les premières et les plus significatives paroles de Jean Paul II, dès les premières minutes de son pontificat. Combien les catholiques en avaient besoin de ces paroles, et au-delà l’humanité entière, dans cette Église des années postconciliaires, tourmentée, ballottée, voire même trahie de l’intérieur — Paul VI n’avait-il pas évoqué les « fumées de Satan » qui s’y étaient introduites ! Quelle actualité, quand on déplore, aujourd’hui encore, la découverte, parfois aux plus hauts niveaux de l’Église, de traîtres qui en ternissent l’image et dévoient le message du Salut, scandalisant les âmes des fidèles, contrariant les incroyants dans la découverte de la beauté de l’Évangile du Christ.

Un héros, un homme extraordinaire de puissance et de force ; voilà comment nous est apparu, ce pape, venu de l’Est.

Un héros, un homme extraordinaire de puissance et de force ; voilà comment nous est apparu, ce pape, venu de l’Est. De fait, dès son accession au trône de Pierre, on sentit, comme une vague profonde, surgir de nouvelles espérances. Plus de quarante ans, après nous en voyons encore les fruits, et ce serait une erreur pitoyable de ne pas saisir la continuité entre lui, Benoît XVI et aujourd’hui François. Leurs enseignements, loin de se contredire, reflètent, avec la personnalité de chacun, son histoire, sa formation intellectuelle propre, les facettes multiples d’une même foi, avec parfois des accents plus politiques — et donc plus incarnés et discutables — selon leurs époques.

N’allons pas croire que c’est dans la facilité qu’avait pu se façonner une telle personnalité. Karol a perdu tout enfant sa maman, dès sa jeunesse, il s’est trouvé confronté aux deux pires totalitarismes qu’ait connus l’Europe : le nazisme et le communisme. Plus tard il s’attaquera — déjà ! — au libéralisme économique sauvage et au capitalisme sans frein. C’est dans ces croix, dans cette lutte farouche pour garder la foi et préserver la liberté de pensée et de conscience, que s’est aguerri et forgé Karol Wojtyla.

La célébration liturgique de sa fête est occasion de nous galvaniser ! À notre tour, acceptons les souffrances, les croix… à notre tour, combattons — avec les armes de lumière — les nouveaux totalitarismes qui cherchent par des moyens pernicieux à ôter des âmes le désir de transcendance et le goût de l’effort pour vivre les exigences de la foi. Avec saint Jean Paul II, sachons témoigner avec force en notre monde ensauvagé, de la « splendeur de la vérité », chaque jour, par les toutes actions de notre vie.

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