Lors de l'Angélus du 11 octobre médité depuis une fenêtre du Palais apostolique, le pape François a indiqué que Dieu appelait à lui ceux qui se trouvaient "à la croisée des chemins".
Lors de la prière de l’Angélus du 11 octobre, devant une place Saint-Pierre humide remplie de pèlerins abrités par des parapluies bigarrés, le pape François a médité la parabole des invités au festin dans laquelle un roi célèbre les noces de son fils. Délaissé par ses invités, il va finalement chercher ceux qui se trouvent à la croisée des chemins (Mt 22, 1-14). « C’est comme cela que Dieu se comporte », a lancé le Saint-Père. « Quand on le refuse ou le rejette, au lieu de laisser tomber, il relance et il invite tous ceux qui sont à la croisée des chemins sans exclure personne. Personne n’est exclu de la maison de Dieu », a-t-il soutenu.
« Dieu dit : “viens, viens” »
Le terme utilisé par l’évangéliste, a-t-il expliqué, fait référence aux points où les rues de la ville se terminent et où commencent les chemins qui mènent à la campagne, en-dehors de la ville, là où la vie est précaire. C’est à cette humanité de carrefour que le roi de la parabole envoie ses serviteurs, a poursuivi le pontife argentin. La salle du banquet est alors remplie de « personnes exclues », de « ceux qui sont à l’extérieur », tous, aussi bien les mauvais que les bons. Le Seigneur s’adresse de la même manière à ses enfants, a noté le Pape : « Dieu dit : “viens, viens” ».

« L’Église est appelée à atteindre les carrefours d’aujourd’hui », cette « humanité sans espoir », a poursuivi le pontife, invitant à « ouvrir les portes de nos cœurs et de communautés à tous car l’Évangile n’est pas réservé à quelques privilégiés » mais s’adresse à ceux qui « sont en marge », « méprisés par la société ». Ces petits « sont considérés par Dieu dignes de son amour ».
Le pape François a ensuite expliqué que, la veille, il avait passé un coup de téléphone à un vieux prêtre italien qui avait été missionnaire au Brésil auprès des marginaux. « Voilà notre mère-Église », s’est-il réjoui, avant d’invoquer la Vierge afin qu’elle « nous aide à sortir de nos schémas, de nos visions étroites en annonçant à tous que le Seigneur nous invite à son banquet pour nous offrir la grâce qui sauve ».