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C’est un amendement qui n’a pas fait de bruit. Pourtant, il pourrait bien bouleverser à long terme la conception de l’avortement en France. Dans la nuit de vendredi 31 juillet à samedi 1er août, les députés ont voté l’amendement n°524 du projet de loi bioéthique, porté par plusieurs députés socialistes, autorisant l’interruption médicale de grossesse (IMG), permis en France pendant neuf mois, pour cause de « détresse psychosociale ». « On constate trop souvent des interrogations, voire des divergences d’interprétation sur l’opportunité de prendre en compte, parmi les causes de péril grave justifiant la réalisation d’une IMG, la détresse psychosociale », a ainsi argumenté Marie-Noëlle Battistel. « Il convient de clarifier le cadre juridique dans lequel le collège médical rend son avis sur l’opportunité de réaliser cet acte. Ce sera plus clair pour tout le monde et la décision sera plus aisée ».
Cette disposition « fait exploser l’encadrement de l’avortement en ajoutant le critère invérifiable de “détresse psychosociale” pour recourir à l’interruption médicale de grossesse (IMG), jusqu’au terme de la grossesse », a dénoncé l’association Alliance Vita, membre du collectif « Marchons enfants ! », opposé au projet de loi bioéthique. « La condition des femmes enceintes faisant face à une détresse mérite toute l’attention de la société. Mais l’histoire a montré que, la notion de détresse étant difficile à objectiver, elle était utilisée pour détourner la loi ».