Les mosaïques de Sainte-Sophie forment aujourd’hui un incomparable décor. Et pourtant, il ne s’agit que de quelques vestiges comparé à la magnificence des mosaïques de la basilique byzantine voulue par l’empereur Justinien au VIe siècle.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi le vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
La construction de Sainte-Sophie a débuté en 532 à la demande de l’empereur Justinien sur le site d’un ancien temple grec. Chef d’œuvre de l’architecture, sa coupole, ses mosaïques ou ses colonnes restent de nos jours une référence en terme d’art byzantin. Sainte-Sophie a été la plus grand basilique du monde jusqu’à la construction de la cathédrale de Séville en 1402. Il faut laisser parler son imagination pour imaginer la richesse décorative et picturale inouïe de l’intérieur de la basilique une fois sa construction achevée. En effet, lors de la crise iconoclaste (entre 726 et 843), la quasi totalité des mosaïques figuratives de la période primitive dans les églises de Constantinople, dont Sainte-Sophie, ont été détruites.
Lire aussi :
Sainte-Sophie redevenant une mosquée, le rêve politique d’Erdogan ?
Peu à peu remplacées par d’autres, le style évolue fortement au fil des siècles, une quantité de mosaïques et autres décors figuratifs sont ajoutés dans la seconde moitié du IXe siècle, notamment le Christ dans la coupole centrale. À la suite de la conversion du bâtiment en mosquée, en 1453, bon nombre des mosaïques furent recouvertes de plâtre, en raison de l’interdiction dans islam de représenter des scènes figuratives. Mais ce processus ne fut pas accompli d’un seul coup, car des rapports existent depuis le XVIIe siècle dans lesquels des voyageurs déclarent avoir vu des images chrétiennes dans l’ancienne basilique.
En 1847-1849, le bâtiment fut restauré par deux frères suisses, Gaspare et Giuseppe Fossati, qui obtinrent du sultan Abdülmecid la permission de relever toutes les mosaïques qu’ils seraient amenés à découvrir au cours des travaux. Toutefois, il n’était pas prévu de les restaurer, et même les Fossati durent masquer à la peinture certaines figures qu’ils venaient de redécouvrir. Alors que Sainte-Sophie redevient lieu de culte musulman, l’administration turque a annoncé son intention de dissimuler les mosaïques, pendant les temps dédiés à la prière musulmane. Mais elles devraient rester visibles aux horaires de visites, Sainte-Sophie étant le monument le plus visité de Turquie accueillant près quatre millions de visiteurs chaque année.
Lire aussi :
La contribution légendaire des anges à la construction de Sainte-Sophie