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Notre-Dame de Paris sera finalement restaurée à l’identique

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Timothée Dhellemmes - publié le 09/07/20
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Oubliez le geste architectural contemporain. Quinze mois après l’incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris, Emmanuel Macron a “acquis la conviction” qu’il faut restaurer la cathédrale à l’identique, a fait savoir l’Elysée jeudi soir. Plus tôt dans la journée, une réunion de la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNPA), réunissant élus, experts et architectes du chantier, rendait un avis favorable à une restauration de la cathédrale et de sa flèche de la façon la plus proche de son état juste avant l’incendie.

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La question a passionné les Français dès le lendemain de l’incendie de Notre-Dame le 15 avril 2019. Faut-il reconstruire la cathédrale à l’identique ? Réunis ce jeudi 9 juillet, les membres de la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNPA), dont l’avis est consultatif, se sont exprimés à l’unanimité en faveur d’une reconstruction de la charpente, du toit et de la flèche de la cathédrale à l’identique, c’est-à-dire selon les plans laissés par l’architecte Viollet-le-Duc au XIXe. Philippe Villeneuve, architecte en chef, leur a présenté un volumineux dossier de 3.000 pages pour passer en revue les modalités qu’il préconise. D’après un membre de la commission, toutes les hypothèses ont été évoquées au cours de cette réunion qui aura duré plus de quatre heures. Concernant la charpente, sur lequel il y a eu débat, une étude à venir précisera exactement les contours de sa reconstruction qui sera en bois.



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Interrogée jeudi sur France inter, la nouvelle ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, laissait déjà entendre qu’un consensus existait sur la question d’une reconstruction à l’identique : “Il apparaît qu’un large consensus se dégage dans l’opinion publique et dans les décideurs – puisqu’à la fin, ce sera, je pense, le président de la République qui va trancher – pour la reconstruction à l’identique”. Avant de nuancer : “C’est toujours difficile de dire à l’identique exactement, mais dans l’esprit de la flèche”.

Emmanuel Macron a donc finalement “acquis la conviction” qu’il faut restaurer la cathédrale à l’identique. “Le président a fait confiance aux experts et préapprouvé dans les grandes lignes le projet présenté par l’architecte en chef qui prévoit de reconstruire la flèche à l’identique” a indiqué l’Elysée jeudi soir. “Je suis heureux que les Français, les pèlerins et les visiteurs du monde entier puissent retrouver la cathédrale qu’ils aiment”, a réagi peu après cette annonce le général Georgelin, nommé pour superviser le chantier.

La reconstruction à l’identique, un faux débat ?

Dès le lendemain de l’incendie, le 17 avril 2019, Édouard Philippe alors Premier ministre annonçait qu’un “concours international d’architectes” allait être mis en place concernant la flèche. D’autres, comme Stéphane Bern ou Philippe Villeneuve, architecte en charge de Notre-Dame, se sont au contraire exprimés en faveur d’une reconstruction à l’identique. Interrogée par Aleteia, l’architecte du patrimoine et auteur de Notre-Dame à cœur ouvert, Marie-Amélie Tek, explique que “l’idée d’un concours international était de toutes façons hors-sujet”. Selon elle, “la question qui se pose n’est pas de refaire à l’identique ou pas. La seule question, c’est de respecter la charte de Venise, qui dit qu’en cas de destruction, on restaure le dernier état connu et documenté. Or dans le cas de Notre-Dame, les plans de Viollet-le-Duc sont connus”.

Édifiée en 1859 par l’architecte Viollet-le-Duc la flèche avait déjà soulevé de nombreuses controverses à l’époque. La première, édifiée au XIIIe siècle, avait été démontée à la fin du XVIIIe siècle. Pour l’heure, la reconstruction de la flèche est de toute façons loin d’être commencée. Depuis le 8 juin dernier, deux équipes de cordistes démontent l’immense échafaudage de 200 tonnes mis en place pour la restaurer avant l’incendie. “Ce démontage sera fini au plus tard fin septembre”, a déclaré le général Jean-Louis Georgelin, président de l’Établissement public pour la restauration de l’édifice. La véritable restauration de l’édifice et de sa flèche pourra ensuite réellement débuter.

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