Le cardinal Sarah a fermement réagi à la publication d’un article dans le quotidien italien La Stampa relatant la façon dont l’Eucharistie est parfois donnée en Italie et en Allemagne. Afin d’éviter la contamination liée à la pandémie, des prêtres de ces pays proposeraient une Eucharistie “à emporter” dans un paquet – une Eucharistie “à faire soi-même”.On ne peut pas mettre Dieu “dans un sac”, a affirmé récemment le cardinal Sarah, “Dieu ne peut pas être traité ainsi”. “Même s’il est vrai que la privation de l’Eucharistie est une souffrance, la façon dont on donne la communion n’est pas ouverte à la négociation”, a-t-il insisté. L’Eucharistie ne peut pas être traitée “comme un objet trivial”, a souligné le préfet de la Curie. “Nous communions d’une manière digne, digne de Dieu qui vient à nous”.
Beaucoup de choses en Allemagne “ne sont pas catholiques”
Interrogé sur le bien-fondé de cette initiative, notamment en Allemagne, le haut prélat a déclaré que “malheureusement, beaucoup de choses sont faites en Allemagne qui ne sont pas catholiques”. “J’ai récemment entendu un évêque dire qu’à l’avenir, il n’y aurait plus d’assemblées eucharistiques, seulement la liturgie de la Parole. Mais ceci est du protestantisme”. Pour le cardinal, ces malentendus proviendraient de deux erreurs : d’abord le fait que “l’Eucharistie n’est pas un droit ou devoir”, mais “un don que nous recevons librement de Dieu”. La deuxième incompréhension procède du fait que rien ne devrait “empêcher un prêtre de confesser ou de donner la communion”.
Messes retransmises en direct
Interrogé sur la solution des messes retransmises en direct, le haut prélat a rappelé que l’incarnation du Christ dans l’Eucharistie ne pouvait s’accommoder de la “réalité virtuelle” de ces célébrations. Pendant la messe, le prêtre “doit regarder vers Dieu”, non “vers la caméra”. Concernant les modalités entourant le don de l’Eucharistie, le cardinal Sarah a rappelé que les fidèles “ont le droit de recevoir la communion dans la bouche ou la main”. Il a aussi souligné que les erreurs actuelles venaient d’une “crise de foi chez les prêtres”, et que ces questions ne se poseraient pas sans cette crise.
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