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Les messes publiques restent interdites, les évêques réclament de rencontrer les pouvoirs publics

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Timothée Dhellemmes - publié le 28/04/20
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Le Premier ministre Edouard Philippe a présenté ce mardi 28 avril le plan de déconfinement devant l’Assemblée nationale. Il a notamment annoncé que les messes en présence de fidèles ne seraient pas autorisées “avant le 2 juin”.“Je crois qu’il est légitime de demander de ne pas organiser de cérémonies avant cette barrière du 2 juin”, a annoncé Edouard Philippe ce mardi 28 avril, alors qu’il présentait le plan de déconfinement du gouvernement devant l’Assemblée nationale. “Je sais l’impatience des communautés religieuses” a-t-il déclaré, affirmant que les lieux de culte “pourront rester ouverts”, comme c’est le cas actuellement.

“La liberté de culte est un élément constitutif de la vie démocratique.”

Une annonce à laquelle les évêques de France ont vivement réagi : “Nous voyons mal comment la pratique ordinaire de la messe favorise la propagation du virus et gène le respect des gestes barrières plus que bien des activités qui reprendront bientôt. La dimension spirituelle et religieuse de l’être humain contribue, nous en sommes persuadés, à la paix des cœurs, à la force dans l’épreuve, à la fraternité entre les personnes, et à toute la vie sociale”. Rappelant que “la liberté de culte est un élément constitutif de la vie démocratique”, ils ont fait part de leur volonté de rencontrer “les pouvoirs publics, nationaux ou locaux, pour préparer la reprise effective du culte”.

Réunis en assemblée plénière par visio-conférence ce vendredi 24 avril, les évêques avaient pourtant rappelé combien il leur semblait essentiel “que la vie ecclésiale puisse retrouver son caractère pleinement communautaire au même rythme que la vie scolaire, sociale et économique de notre pays à partir du 11 mai 2020”. Le même jour, 132 prêtres et curés de paroisses, de toutes les régions de France, avaient lancé un appel au président de la République dans Le Figaro, demandant qu’on leur fasse confiance, “pour mettre en place et vivre un déconfinement progressif, par étapes, totalement respectueux des règles sanitaires”.

Le pape François prône “la prudence” et “l’obéissance”

En Italie, la conférence des évêques avait dénoncé une atteinte à “la liberté de culte”, alors que le président du Conseil, Giuseppe Conte, avait omis dans un premier temps dimanche de préciser les mesures concernant la reprise des messes. Il a finalement revu sa copie, annonçant finalement un “protocole” de rétablissement, à définir avec la conférence des évêques, pour le 18 mai prochain. Il a également laissé entendre que la célébration de messes en plein air pourrait être autorisée dès le 4 mai.

De son côté, le pape François a toujours soutenu que “l’idéal de l’Église est avec le peuple et les sacrements”, comme il l’avait notamment déclaré le 17 avril dernier, lors de sa messe quotidienne à la Résidence Sainte-Marthe. “Sans peuple” et “sans sacrements”, l’Église se met dans une situation “dangereuse”, avait-il dit. Ce mardi 28 avril, il a néanmoins prôné “la prudence” et “l’obéissance” face aux mesures gouvernementales de déconfinement en Italie.



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Cérémonies funéraires limitées, mariages reportés

Même s’il a “parfaitement conscience de la charge et de la difficulté face à des décès d’appliquer cette règle”, Edouard Philippe a annoncé ce mardi 28 avril que les cérémonies funéraires resteraient “évidemment” autorisées comme aujourd’hui, mais “dans la limite de 20 personnes”. Cette règle est formulée dans le but “de protéger les vivants”, a-t-il ajouté. En revanche, les cimetières seront à nouveau ouverts au public dès le 11 mai. En ce qui concerne les mariages, le Premier ministre demande aux maires de continuer à proposer leurs reports, “sauf urgence”.

Enfin, Edouard Philippe a déclaré que les parcs et jardins “ne pourront ouvrir que dans les départements où le virus ne circule pas de façon active”. Tous “les évènements qui regroupent plus de 5.000 participants” ne “pourront se tenir avant le mois de septembre”, a-t-il indiqué devant les députés. Cette mesure concerne “les grandes manifestations sportives, culturelles, notamment les festivals, les grands salons professionnels, tous les évènements qui regroupent plus de 5.000 participants et font à ce titre l’objet d’une déclaration en préfecture et doivent être organisés longtemps à l’avance”, a détaillé le Premier ministre.



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