« Nous sommes en communion, mais pas ensemble », a souligné l’évêque de Rome, commentant la retransmission de sa messe en vidéo du fait de la pandémie de coronavirus. « L’idéal de l’Eglise est toujours avec le peuple et avec les sacrements », a-t-il cependant tenu à rappeler.
Ne pas s’enfermer dans la virtualité
« La familiarité quotidienne avec le Seigneur est celle du chrétien », a déclaré le chef de l’Eglise catholique dans son homélie, rappelant la proximité qui unissait les disciples à Jésus. Cependant, cette proximité ne peut exister « sans le peuple, sans les sacrements », car elle devient dès lors une « familiarité pour moi seul » et donc « dangereuse ».

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Le Souverain pontife a confié avoir reçu une lettre de remontrances de la part d’un « bon évêque » qui lui reprochait de ne pas faire venir au moins une trentaine de fidèles lors des cérémonies de la Semaine sainte. Selon le 266e pape, cet évêque « proche du peuple » voulait l’alerter sur le danger de « viraliser l’Eglise », c’est-à-dire de l’enfermer dans une certaine virtualité qui la couperait de « cette familiarité avec le Seigneur ».
Pour les femmes enceintes
Le pape François a par ailleurs dédié sa messe aux « femmes enceintes qui vont devenir mères et qui sont préoccupées, inquiètes ». Il a demandé de prier pour qu’elles aient le « courage d’élever leurs enfants, confiantes dans le fait que ce sera certainement un monde différent, mais toujours un monde que le Seigneur aimera ».
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Le pape François a enfin conclu sa messe par une adoption, puis une bénédiction eucharistique, encourageant à la communion spirituelle. La messe s’est terminée par l’antiphone mariale Regina Coeli, habituelle en ce temps pascal.

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