Réunis pour leur assemblée plénière, les évêques de Côte d’Ivoire ont indiqué, dans une déclaration transmise ce lundi 20 janvier, être « préoccupés » avant l’élection présidentielle d’octobre 2020. Ils évoquent notamment un « climat de peur ».
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi le vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
« Nous archevêques et évêques de Côte d’Ivoire préoccupés par la situation socio-politique qui prévaut à la veille des élections générales dans notre pays, vous adressons ce message comme une suite logique de celui délivré en juin 2019 », ont indiqué les évêques de Côte d’Ivoire dans une déclaration intitulée « Évitons-nous une autre guerre », transmise ce lundi 20 janvier. L’épiscopat ivoirien y fait notamment part de son inquiétude à quelques mois de l’élection présidentielle qui doit se tenir en octobre 2020.
Lire aussi :
En Afrique, « l’Église catholique se trouve du côté de l’homme »
« Les mutineries (qui ont ébranlé le pays en 2017, ndlr), les conflits inter-communautaires se sont soldés par des pertes en vies humaines », rappellent les évêques. « Ces conflits ont montré combien les cœurs ne sont pas encore apaisés et que tout peut exploser à tout moment. Surtout avec les armes […] qui révèlent que le processus de désarmement […] de la crise post-électorale n’est pas allé à son terme ». Selon eux, « un climat de peur et de terreur » s’installe progressivement dans le pays.
À neuf mois de l’élection présidentielle, les évêques exhortent le « pouvoir exécutif […] à garantir aux personnes et aux institutions, notamment la Commission électorale indépendante (CEI), une totale indépendance ». Et le chemin à parcourir semble encore long : depuis plusieurs mois l’opposition critique la nouvelle commission qu’elle qualifie « d’illégale et illégitime ». Alors que les élections municipales et régionales de 2018 avaient été marquées par de nombreuses violences et fraudes, le pays demeure traumatisé par la période post-électorale de 2010-2011 qui l’avait plongée dans une profonde crise causant la mort de quelque 3.000 personnes.