À quelques jours d’une nouvelle manifestation contre le projet de loi bioéthique et alors que le texte sera débattu en séance à partir du 21 janvier au Sénat, Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, vient de prendre, une nouvelle fois, position. Il appelle à “une prise de conscience […] urgente”.C’est une nouvelle période décisive qui va s’ouvrir pour le projet de loi bioéthique. Dans moins d’une semaine, le 21 janvier, le texte va être débattu au Sénat. Alors que la conférence des évêques de France a récemment publié trois mises en garde sur le projet de loi bioéthique, Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, a à son tour pris la plume. « Si nous nous taisons, les pierres crieront », affirme-t-il en préambule, reprenant les mots de saint Luc (Lc 19, 40). « Après avoir commencé à détruire la planète, allons-nous laisser défigurer notre humanité ? Qui osera élever la voix ? », s’interroge-t-il.
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« Depuis des années, nous nous engageons toujours plus avant vers une dérive mercantile de pays nantis qui se payent le luxe d’organiser un trafic eugéniste avec l’élimination systématique des plus fragiles, la création d’embryons transgéniques et de chimères », rappelle encore l’archevêque de Paris. « Comment se fait-il que notre société si soucieuse, à juste titre, du respect de l’écologie pour la planète, le soit si peu quand il s’agit de l’humanité ? Tout est lié. »
Rappelant que « l’enfant est un don à recevoir, pas un dû à fabriquer », Mgr Michel Aupetit réaffirme que « l’absence d’un père est une blessure que l’on peut subir, mais il est monstrueux de l’infliger volontairement ». « Il est encore temps pour le législateur de se ressaisir, d’oser dépasser les postures idéologiques et pour tous les citoyens de faire entendre la voix du bon sens, de la conscience et de la fraternité humaine ».