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Comment rendre hommage aux militaires morts au Mali ?

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Agnès Pinard Legry - publié le 27/11/19
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Après l’annonce de la mort de treize militaires français de la force Barkhane au Mali dans la collision de deux hélicoptères lors d’une opération de combat contre des djihadistes, la France s’apprête à leur rendre lundi 2 décembre un dernier hommage.Il s’agit de l’un des plus lourds tributs humains de l’armée française depuis 36 ans. Treize militaires de l’opération Barkhane ont perdu la vie lundi 25 novembre soir, au Mali, dans la collision accidentelle de deux hélicoptères qui appuyaient une attaque contre des djihadistes. C’était « une opération difficile, par nuit noire, nuit de niveau 5 (le niveau le plus sombre, ndlr), dans des conditions de combat, et j’insiste sur le terme “combat” », a tenu à préciser le général Lecointre, chef d’état-major des armées. « Ce n’est pas simplement un accident ou une collision, c’est un accident qui se passe lors d’une opération de combat et de reconnaissance ». Saluant leur « courage », leur « bravoure » et leur « sens du devoir », les réactions se multiplient sur les réseaux sociaux et dans les médias. Voici quatre façons de rendre hommage à ces soldats morts pour la France.

Le pont Alexandre III

L’ensemble de la population est convié à se rendre lundi 2 décembre à 11h30 sur le pont Alexandre III “pour un hommage digne et silencieux”, a indiqué le gouverneur militaire de Paris sur Twitter.

Surnommé par certains « le pont de l’honneur », le pont Alexandre III est naturellement devenu, au fil des années, le lieu où la Nation se recueille devant celles et ceux qui sont morts pour elle. Le franchissement du pont Alexandre III est une phase importante et hautement symbolique au cours de laquelle chaque citoyen peut rendre, dans une présence recueillie, hommage aux soldats morts pour la France. Si les associations d’anciens combattants sont systématiquement présentes, chacun est invité à s’y rendre pour un dernier hommage.

Hommage national

L’hommage national aux treize militaires aura lieu lundi 2 décembre aux Invalides. La cérémonie sera exceptionnellement ouverte au public. Les places étant limitées, le gouverneur militaire de Paris invite ceux qui souhaitent y assister à se rendre à 13h à l’hôtel national des Invalides, place Vauban. Un écran géant sera installé sur l’esplanade pour retransmettre l’hommage.

La cérémonie, qui se déroulera de 15h à 17h, sera présidée par Emmanuel Macron en présence du président malien Ibrahim Boubacar Keïta. Elle devrait inclure les régiments et les communes concernés par la mort d’un militaire, avec la présence d’élèves et de représentants de corps militaires. Fait notable, 1.000 places sont réservées pour le grand public, auquel il suffira de se présenter devant les portes des Invalides, ouvertes dès 13h30.

Distinction officielle de la République, la cérémonie est décidée par le président de la République et inscrite au Journal officiel. Elle débute traditionnellement par les honneurs militaires. Les troupes sont ensuite passées en revue par le chef de l’État, qui est également chef des armées. Les cercueils, recouverts du drapeau tricolore arrivent, généralement portés par des militaires du même régiment. Le président de la République devrait prononcer un éloge funèbre d’une demi-heure avant les honneurs funèbres militaires. Il remettra également la légion d’honneur à chacun des soldats morts. La cérémonie se termine généralement par les honneurs au drapeau.

Revivez les temps forts de l’hommage national aux deux commandos marine :

Messes et intentions

De nombreuses messes ont déjà été célébrées en hommage aux treize militaires et vont l’être tout au long du week-end dans plusieurs villes de France.. « Nous pleurons avec les familles des militaires qui ont donné leur vie pour notre pays ce lundi 25/11 », a ainsi indiqué le sanctuaire d’Alençon, précisant que la messe de du 27 novembre allait été dite pour eux.

Le père Damien Haas, aumônier aux armées, célébrera pour le diocèse de Toulouse une messe ce samedi 30 novembre à la mémoire de ces soldats.

À Pau, toutes les messes du week-end du 30 novembre-1er décembre seront dites en mémoire de ces soldats (dont sept étaient issus du 5ème Régiment d’hélicoptères de combat de Pau). Une veillée de prière ouverte à tous,  présidée par Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, est également prévue vendredi 29 novembre 2019 à 21h en l’église St-Julien de Lons.

Le diocèse aux Armées a annoncé qu’une messe sera célébrée en marge de l’hommage national, ce lundi 2 décembre à 11 h 45, à l’évêché aux Armées (20 bis rue Notre-Dame des Champs, dans le 6e arrondissement parisien) et invite chacun à y participer.

La prière

Face à ces deuils qui frappent les familles, l’institution militaire, l’État et la France toute entière, l’Église propose une belle prière pour les soldats tués au combat, que l’on peut retrouver sur le site du diocèse aux Armées :

Seigneur, Dieu de bonté et de miséricorde,
qui nous avez envoyé votre Fils Jésus-Christ
pour nous apporter le Salut de la vie,
ayez pitié de tous nos frères,
que vous avez appelés à vous dans les circonstances tragiques de la guerre !

Nous vous prions pour ceux qui vous ont connu, aimé et servi :
donnez-leur ce que, dans toute la force de leur espérance chrétienne,
ils ont tant désiré durant leur séjour ici-bas.

Nous vous prions pour ceux qui ne vous ont point connu,
mais qui vous ont cherché toute leur vie dans,
l’inquiétude et l’angoisse de leur âme,
et qui ne vous ont trouvé que dans la mort.

Nous vous prions enfin pour ceux qui ne vous ont ni connu,
ni même cherché, et que, cependant, vous n’avez cessé d’aimer.
Ils vous ont quand même servi
en faisant loyalement et courageusement leur
devoir jusqu’à l’ultime sacrifice.

Ayez pitié, Seigneur, des uns et des autres !
Ils sont tous vos enfants.
Donnez-leur à tous la vie éternelle dans la lumière et la paix.


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Pierre Bockel
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