Le chant est un « vrai instrument d’évangélisation », lançait le pape François en 2018. C’est ce qu’expérimente la famille Lefèvre, qui a créé un chœur polyphonique familial composé des deux parents et de leurs six enfants. Une façon originale de donner un témoignage. Ici, point de “Do, le do il a bon dos”, ou “Mes joies quotidiennes”, mais plutôt des “Ave Maria” et “Dans une étable obscure”. Chez les Lefèvre, la musique, on en fait une affaire de famille. Ici, on chante de père en fils et de mère en fille. Gabriel et Anne et leurs six enfants, âgés de 7 à 21 ans, ont créé ensemble un chœur polyphonique familial. Avec une dizaine de concerts à son actif, cette famille de Versailles se produit à l’envi à l’abbaye Sainte-Marie de Lagrasse (Aude), en Ardèche, dans la Loire, dans les Pyrénées, ainsi que dans une maison de retraite ou une petite église de campagne…
“Gabriel et moi, nous avons toujours chanté”, explique à Aleteia Anne Lefèvre, mère de famille multi-casquette qui remplit aussi bien les fonctions de maman que de chanteuse lyrique, chantre ou encore manager du petit ensemble familial. Une passion qu’ils ont naturellement transmis à leurs enfants plongés dès le berceau dans les gammes et les arpèges.
Un témoignage familial
Ils ont commencé à pratiquer le chant polyphonique pendant les temps de prière familiaux, puis ont animé des veillées d’adoration. S’ils chantent ensemble depuis plusieurs années, ce n’est pourtant qu’en 2017 que parents et enfants ont donné leur premier concert. Leur programme musical est varié car ils aiment essayer des styles et n’hésitent pas à passer du latin au français. De l’époque grégorienne à nos jours, les Lefèvre font vivre le “grand répertoire”. Alto, basse, soprano, ténor, à chacun sa tessiture. Avec leurs voix pour seuls instruments, bien campés sur leurs deux pieds et Raphaël le petit dernier juché sur un tabouret, ils sont capables d’interpréter aussi bien “Minuit chrétien” que “L’Hymne à la nuit » de Rameau, “La nuit de Noël” de Debousset et des compositions de Bouzignac, Palestrina ou encore de Kim André Arnesen, un compositeur norvégien contemporain.
Si ces “von Trapp” des temps modernes ne se battent pas contre le péril totalitaire, ils témoignent en mêlant leurs voix de la beauté de la famille. Leur ensemble vocal, dépouillé et contemplatif, est une manière pour eux de toucher les cœurs. “Notre chœur a un côté missionnaire parce que nous chantons en famille”, confie la mère de famille. “Nous avons partagé beaucoup de moments sympathiques tous ensemble et les gens sont très touchés. C’est un témoignage familial et j’y vois une vraie dimension pastorale. Nous ne cherchons pas uniquement le chant pour le chant, mais pour ce qu’il représente de l’unité familiale”.
À noter : un concert sera donné à Paris le 14 décembre 2019 en lien avec la Fondation d’Auteuil, et un autre le 29 décembre 2019 à Azille (Aude) en lien avec les chanoinesses de la Mère de Dieu.
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