7.000 personnes handicapées ont retrouvé foi en l’avenir grâce à cette poignée de religieuses missionnaires qui œuvre depuis 1981. Dans le centre Harapan Jaya, situé dans le Sumatra du Nord, en Indonésie, elles agissent sans relâche auprès de ces abandonnés de la société, à tel point qu’elles ont même été récompensées par les autorités locales, rapporte l’agence catholique Église d’Asie.Quand sœur Jeanette van Paasen, une religieuse missionnaire hollandaise, est arrivée en Indonésie, elle a été frappée par le manque d’infrastructures accueillant les personnes handicapées. C’est pourquoi dès 1981, elle a créé le centre Harapan Jaya de Sumatra, dans le nord du pays.
Près de 7.000 personnes ont ainsi été accompagnées par les religieuses de la congrégation des Filles des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie. Elles proposent des soins, une éducation mais surtout une formation professionnelle, notamment en couture et en menuiserie. En 2016, elles ont reçu pour cette œuvre une distinction de la part du ministre des Affaires sociales ainsi que le soutien des autorités locales.
Une prise en charge complète
Toutefois, les fruits de leur missions se voient d’abord aux témoignages des personnes soignées, comme celui de Sahat Manuli Sipayung. Souffrant d’une déformation des jambes, manquant de confiance en lui, il envisage de nouveau un avenir depuis sa formation au sein du centre religieux, explique-t-il à Églises d’Asie, l’agence des Missions étrangères de Paris (MEP). Après une thérapie, il a pu commencer à travailler dans le centre pour s’occuper de l’administratif.
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La vie de Oeslen Tambernan a aussi été bouleversée par deux fois. Victime d’un violent accident du travail ayant comme conséquence le déplacement de sa colonne vertébrale, Oeslen Tambernan a été pris en charge par les religieuses. Cet accompagnement lui a permis d’envisager de nouveau un avenir professionnel après avoir passé cinq ans complètement alité. En plus d’une physiothérapie, les sœurs lui ont appris à coudre. « J’aime ça. C’est sûrement tout ce que je serai capable de faire pour le reste de ma vie », confie-t-il d’un ton apaisé.
Une collaboration entre l’archevêché et la faculté de médecine
Quels que soient les horizons d’où elles viennent et les handicaps dont elles souffrent, les personnes qui le demandent sont prises en charge, explique la directrice du centre, sœur Leoni Manalu. Elle souligne d’ailleurs la diversités des maladies ou déformations soignées. En plus des programmes de réhabilitations, le centre facilite les interventions chirurgicales grâce à une collaboration étroite entre l’archevêché et la faculté de médecine.
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Si la plupart des patients quittent le centre une fois le traitement arrivé à son terme, d’autres personnes souffrant souvent de malformations de naissance restent des années. « Cela demande de la persévérance et de la patience », confie Sabdi Sitanggang, tout en soignant une jeune fille atteinte de paralysie cérébrale. Travaillant pour le centre depuis quinze ans, il ajoute : « Mais c’est toujours une grande joie quand on les voit progresser ».
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