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Le Pape s’indigne contre la prostitution, “blessure à la conscience collective”

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Le pape François a signé la préface d’un livre écrit par le père Aldo Buonaiuto, prêtre italien engagé au service des plus vulnérables, notamment dans le domaine de la prostitution. Le successeur de Pierre invite les fidèles à se sentir concernés par le sujet.À la veille de la Journée mondiale de la dignité des victimes de la traite humaine, qui a lieu le 30 juillet, le pape François signe la préface d’un livre consacré à la question de la prostitution. Intitulé Femmes crucifiées. La honte de la traite racontée par la rue, il a été écrit par le père Aldo Buonaiuto, de la communauté Giovanni XXIII qui vient en aide aux victimes de la prostitution. Le 12 août 2016, le pontife argentin avait visité à Rome l’un des foyers de la communauté. Il avait alors demandé pardon pour les violences perpétrées par des chrétiens.



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Dans sa préface, le successeur de Pierre revient sur cette visite effectuée au cours de l’année de la Miséricorde. “Dans la pièce où j’ai rencontré ces femmes libérées du trafic forcé, j’ai ressenti toute la douleur, l’injustice et l’oppression qu’elles avaient subi”, confie-t-il, ajoutant que cette souffrance le ramène aux plaies du Christ. “Une personne ne peut jamais être mise en vente”, poursuit-il dans son préambule. “C’est pourquoi je suis heureux de vous présenter le travail tant précieux que courageux de secours et de réhabilitation que Don Aldo Buonaiuto accomplit depuis de nombreuses années, s’inspirant du charisme d’Oreste Benzi”.

“Personne ne devrait se détourner”

Le Pape souligne par ailleurs que ce type d’apostolat expose aux dangers et aux représailles. “La corruption est une maladie qui ne s’arrête pas d’elle-même. Nous avons besoin d’une prise de conscience individuelle et collective, y compris en tant qu’Église, pour véritablement aider nos sœurs malheureuses et empêcher l’iniquité du monde de tomber sur les créatures les plus fragiles et sans défense. Toute forme de prostitution est un esclavage, un acte criminel, un vice dégoûtant […]. C’est une blessure à la conscience collective, […] une maladie de l’humanité, une mauvaise façon de penser à la société”, lance-t-il, appelant à s’élever contre cette situation de servitude. “La libération de ces pauvres esclaves est un geste de miséricorde et un devoir pour tous les hommes de bonne volonté. Leur cri de douleur ne peut laisser indifférents ni les individus ni les institutions. Personne ne devrait se détourner, ni se laver les mains du sang innocent versé sur les routes du monde”.


ALEXANDRE DUYCK
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