Depuis sa conversion il y a 26 ans, la chanteuse et compositrice Rona Hatner cherche à annoncer l’Évangile. Cependant, il n’est pas forcément évident de concilier showbussiness et vie chrétienne. Rona Hartner le raconte dans son nouveau livre : “Je te donnerai un vrai bonheur”.« On est encore plus artiste en étant chrétien, s’exclame Rona Hartner au micro de Louis Daufresne sur les ondes de Radio Notre-Dame. C’est ça que le monde, les médias, les artistes, ne veulent pas accepter. On peut être créateur et artiste car nous, en tant que chrétiens, nous sommes branchés à la source de la création ! » À contre-courant de ce qui est conçu dans le milieu artistique, être chrétien est un atout pour la chanteuse et compositrice franco-roumaine.
D’ailleurs, le pape François invite les artistes à être missionnaires, à témoigner de la miséricorde qu’ils reçoivent de Dieu dans leur vie, souligne Rona Hartner. Un appel qu’elle entendit alors qu’elle écrivait son livre paru aux éditions Salvator en avril, Je te donnerai un vrai bonheur. Ce livre porte le témoignage de sa conversion. Les paillettes, le feu des projecteurs, rien de cela n’a apporté le « vrai bonheur » à Rona Hartner. À 17 ans, une expérience spirituelle très forte bouleverse sa vie. Épaulée par sainte Rita, qui dans sa vie fait tous les jours des miracles, la chanteuse tente de mener sa vie de foi, avec ses moments de doutes et ses élans spirituels.
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Mais Rona Hartner n’a pas attendu d’écrire son livre pour témoigner de la miséricorde de Dieu. Ses chansons se révèlent aussi évangélisatrices. Le dernier de ses 14 albums, The balkanic Gospel, est entièrement consacré à l’annonce de Dieu et de son amour pour les hommes, chanté avec dynamisme dans un style gospel revisité. Ses concerts sont aussi pour elle l’occasion d’évangéliser. Lors de la fête de la musique, Rona Hartner chantait à la Porte de saint Cloud devant l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal. Un concert plein de sens pour elle : « nous, les artistes, nous sommes les pierres vivantes qui sommes devant l’église, qui annonçons l’église dehors, à ceux qui n’y entreront jamais », confie-t-elle encore sur les ondes.
Pour attirer les autres à la source et évangéliser, Rona Hartner ne manque pas de conseils : il faut redynamiser l’Église et notamment la messe dominicale. Cela commence par les chants de messe mais passe aussi par les vêtements. « Il faut des chants nouveaux pour évangéliser, pour attirer les autres », martèle-t-elle. Il s’agit aussi de réhabiliter la tenue du dimanche : « Il faut arrêter de s’habiller en petit soldat scout, rit-elle. Je suis choquée de voir que le dimanche on va en jean à l’église. Le dimanche, on rayonne de la gloire de Dieu, ça doit se voir ! ».
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Habitée de nombreux projets — création de “christothèques“, de rencontres d’artistes chrétiens, de nouveaux albums — le message porté par toutes ses initiatives peut se résumer en deux mots : amour et unité. « Mes chansons proclament beaucoup le fait que Dieu et la Vierge Marie font de nous un peuple de frères et de sœurs, explique Rona Hartner. Nous ne sommes pas frères et sœurs sans paternité ni maternité. »