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Les premiers joueurs de tennis étaient… des moines !

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Mathilde de Robien - publié le 30/05/19 - mis à jour le 29/05/23
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Alors que le prestigieux tournoi de Roland-Garros s'ouvre le 29 mai 2023 à Boulogne-Billancourt, revenons sur l’origine du tennis, qui n’est autre que le jeu de paume, inventé dit-on par des moines pour se divertir après de longues heures de prière et de travail manuel.

Bien que les hommes jouaient à des jeux de balle dès l’Antiquité, il semble que ce soit au Moyen-Âge que le tennis trouve ses origines, et plus précisément dans l’invention du jeu de paume. Dès le XIe siècle, raconte la tradition, des moines du Royaume de France, cherchant à chasser l’oisiveté pendant leur temps libre, se mirent à jouer avec des balles chiffonnées dans les cloîtres ou les salles capitulaires. Ils installèrent une corde (on ne parle pas encore de filet) pour délimiter les deux camps.

Bientôt, chanoines, prêtres et même évêques se seraient adonnés à ce jeu palpitant. On raconte même qu’ils ôtaient leur robe de bure pour qu’elle ne gêne pas leurs mouvements. Le jeu dépassa assez vite les clôtures monastiques et rencontra un franc succès, d’abord en France, puis en Angleterre.

On l’appelle le jeu de paume, puisqu’il consistait à se renvoyer la balle avec la paume de la main. Il prend tout son essor à la Renaissance, époque à laquelle apparaît la raquette (terme d’origine arabe qui désigne la paume de la main) dotée d’un long manche et d’un cordage en boyaux de mouton, remplaçant les gants et les battoirs en bois.

Cet ancêtre que fut le jeu de paume donna au tennis le nom qu'on lui connaît aujourd'hui : lorsqu’on jouait à la paume, le serveur avait coutume d'annoncer son envoi à l'adversaire en lui criant "Tenez !". En ancien français, l'impératif du verbe tenir se prononçait "Tenèts !". Quand les Anglais empruntèrent le jeu de paume et sa terminologie, ils entendirent "Tenèts", "Tenis", d'où "tennis". Tous les passionnés de tennis peuvent donc remercier ces moines inventifs, qui, sans le vouloir, ont finalement légué un héritage autre que spirituel.

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