Un projet de “document interreligieux” sur la fin de vie et les “dangers” de l’euthanasie a été présenté au pape François par les membres de la commission bilatérale du Grand rabbinat d’Israël et du Saint-Siège.Les membres de la commission bilatérale étaient réunis à Rome du 18 au 20 novembre. Côté israélien, la délégation était présidée par le rabbin Rasson Arusi tandis que le cardinal Peter Turkson, préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral, menait la délégation vaticane. Le 19 novembre, les participants ont été reçus en audience par le pape François.
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“Nous sommes frères et les enfants d’un unique Dieu, et nous devons travailler pour la paix ensemble, main dans la main”, leur a déclaré le Souverain pontife selon la déclaration commune. A cette occasion, les membres de la commission bilatérale lui ont présenté un projet de “document interreligieux” sur la fin de vie. Celui-ci fera une “référence particulière” aux “dangers de la légalisation” de l’euthanasie et du suicide assisté, au lieu de la promotion des soins palliatifs et du “respect maximal pour la vie qui est don de Dieu”.
“Obligation spéciale” envers les enfants
Par ailleurs, les participants se sont penchés au cours de leurs travaux sur la dignité de l’enfant, sujet de leur rencontre. La commission a ainsi convenu d’une “obligation spéciale” envers les plus vulnérables, parmi lesquels les enfants. Cette obligation éthique est “enracinée avec une validité transcendante dans le patrimoine biblique partagé”, affirme la déclaration.
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Pour les membres de la commission, respecter la dignité des enfants n’est pas seulement leur donner une “attention appropriée et aimante” par des “relations d’amour stables et authentiques”, mais aussi stimuler et développer leurs capacités cognitives et pratiques. Cette responsabilité implique donc le “développement spirituel” de l’enfant, qui doit permettre sa liberté de choix tout en assurant la “protection et une orientation prudente”