À partir de ce jeudi 1er novembre, la trêve hivernale protège les locataires qui ne peuvent désormais plus être expulsés de leurs logements. Pendant cette période, de nombreuses associations continuent à s’activer auprès des personnes les plus fragiles.L’approche de l’hiver est redoutée par les personnes en grande précarité. Le début de la trêve hivernale arrive pour certains comme un soulagement tant pouvoir disposer d’un toit est vital. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Le gouvernement, qui vient de présenter son plan hiver, promet 14.000 places d’hébergement supplémentaires cet hiver dans toute la France en cas de grand froid. Elles s’ajouteront aux 136.000 déjà existantes. “Vous avez encore des milliers de gens qui dorment dans la rue et, tant qu’il y aura une personne dans cette situation, c’est que le travail engagé doit être poursuivi”, a expliqué Julien Denormandie, le ministre du Logement, dans une interview au Parisien. Et de souligner que le sort des familles à la rue, dont le nombre est en hausse selon les associations, est “une priorité absolue” du gouvernement.
Hiver solidaire, 2.200 bénévoles à Paris
La trêve hivernale est inscrite dans la loi depuis 1956. Cette disposition avait vu le jour à la suite du célèbre appel de l’abbé Pierre au cours de l’hiver 1954. Elle a subi quelques aménagements et a été notamment allongée de plusieurs semaines en 2014. De nombreuses associations s’engagent auprès des personnes sans logement durant cette période, à l’image d’Hiver solidaire. Depuis 10 ans, cette initiative, portée par diverses associations dont le Secours Catholique et Aux captifs, la libération, mobilise 2.200 bénévoles à Paris, répartis sur 36 paroisses. Une opération qui permet d’accueillir 170 personnes. Concrètement, des paroisses ouvrent leurs locaux et accueillent des personnes de la rue pour leur offrir un toit et des repas chauds dans une ambiance familiale. Le projet, qui rencontre un franc succès depuis plusieurs années s’est étendu à d’autres villes comme Lyon et Orléans.
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D’autres mouvements organisent des maraudes pour aller à la rencontre des gens de la rue qui ne fréquentent pas les dispositifs d’accueil et leur apporter café et réconfort. On pense notamment aux équipes de la Croix-Rouge, d’Emmaüs, de la société de Saint-Vincent-de-Paul, ou encore aux initiatives impulsées par les paroisses comme le Macadam Café de la Trinité (Paris IXe).