Envie de nature, de calme, de déconnexion ? Pourquoi ne pas découvrir de beaux paysages au rythme d’un âne, qui portera vos bagages et fera la joie de vos enfants ?Après avoir eu l’insigne honneur de souffler sur l’Enfant-Jésus la nuit de Noël, l’âne avait été quelque peu rétrogradé au rang de bête de somme triste et insipide. Aujourd’hui, il reprend du galon avec un nouveau titre « accompagnateur de randonnée » ! « Mais je ne saurais pas m’occuper d’un âne ! ». C’est ainsi que Claire, professeur des écoles, a accueilli l’idée de son mari de partir trois jours en randonnée en compagnie d’un âne, avec leurs deux enfants, âgés alors de 4 et 2 ans, dans le Jura. Mais finalement, confie-t-elle, « prendre soin d’un âne ne demande pas d’avoir fait véto ! »
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Et de fait, avant le départ, les âniers dispensent les conseils nécessaires pour les néophytes : ils apprennent comment étriller, brosser, curer les pieds et placer correctement le bât. Le plus technique, confie la jeune mère de famille, “c’est le bâtage, lorsqu’il s’agit de sangler les bagages de chaque côté de l’animal, en s’escrimant pour trouver l’équilibre parfait”, sans quoi, « tout fout le camp » ! Généralement, les âniers fournissent le matériel adéquat, comprenant, entre autres, brosses, étrilles, cure pieds, cicatrisant et répulsif insectes, permettant de prendre soin de l’âne, en cours de route et au bivouac le soir. Côté alimentation, l’âne se nourrit d’herbe broutée en chemin et de quelques « croquettes ».
Retrouver les joies de l’itinérance
Randonner avec un âne n’est pas une course. Il ne faut pas être pressé. Le rythme de l’âne, 3 à 4 km/h, invite à découvrir les paysages, à prendre le temps de s’émerveiller devant la nature. « Etre obligé de ralentir nous a permis de contempler tout ce qui nous entourait, et cela nous a fait beaucoup de bien. C’est tellement rare de ne pas avoir d’horaires, de stress, de contraintes… On devient tout à coup complètement disponible à son mari et à ses enfants. » C’est cette disponibilité bienveillante à l’égard de sa famille et de la Création, qui incite Claire à repartir cet été, et cette fois, plus longtemps.
Les âniers ne se cantonnent pas uniquement aux Cévennes. La FNAR (Fédération Nationale Ânes et Randonnées) regroupe une soixantaine d’âniers, répartis sur tout le territoire, notamment en Auvergne, dans les Alpes du Sud, les Pyrénées, la vallée de la Loire, en Bretagne… Ils couvrent également les « grands itinéraires » tels que le chemin de Saint Jacques de Compostelle, la traversée du Vercors, le chemin de Stevenson dans le Massif Central, le chemin des Huguenots de la Drôme vers la Suisse, ou encore le long de la Loire.
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