Les évêques camerounais lancent un profond « cri de détresse » face à la détérioration de la situation sécuritaire dans les régions anglophones du pays. Ils en appellent à une médiation sérieuse afin d’éviter « une guerre civile inutile ».
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Le Cameroun se trouve-t-il au bord de la guerre civile ? Le clergé camerounais a fait part mercredi 15 mai de son inquiétude quant à la détérioration de la situation dans les zones anglophones du pays, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où les violences s’intensifient depuis un an et demi.
« À tous les Camerounais, nous lançons un cri de détresse au nom de Dieu le tout puissant », ont ainsi écrit les évêques camerounais dans une déclaration. « Épargnons notre pays, le Cameroun, d’une guerre civile inutile et sans fondement », ont-ils plaidé avant d’ajouter : « Cessons toute forme de violence et arrêtons de nous entretuer ». Appelant les différentes parties prenantes à prendre « le chemin du dialogue, de la réconciliation, de la justice et de la paix », ils rappellent qu’une « médiation s’impose maintenant pour une sortie de crise » dans ces régions anglophones du pays.
160 000 personnes déplacées
Pour mémoire, les combats sont devenus quasi quotidiens entre les forces de sécurité camerounaises, déployées massivement dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du pays, et des hommes armés se présentant comme les « forces de restauration » d’un État anglophone. Au total, 160 000 personnes ont dû fuir leur logement à la suite des violences, rapporte l’ONU. D’après le centre International Crisis Group (ICG), « au moins 120 » civils et « au moins 43 » membres des forces de sécurité ont été tués depuis fin 2016. Le bilan côté séparatistes est inconnu.
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