Aujourd’hui, en ce vendredi de Pâques, nous partons à la pêche ! Les apôtres avaient passé la nuit à pêcher. Au bord du lac de Tibériade, Jésus leur apparaît une nouvelle fois, il leur demande à manger et, comme ils n’ont rien pris, il leur conseille de jeter les filets à droite de la barque. C’est alors une pêche miraculeuse.
« On peut se demander, alors que les disciples peinent sur la mer, pourquoi le Seigneur se tient sur le rivage, alors qu’avant sa résurrection, il avait marché sur les flots de la mer, devant ses disciples », s’interroge saint Grégoire le Grand à propos de cet épisode . Pour lui, la mer désigne « le monde présent, agité par le mouvement des affaires et la houle d’une vie corruptible. Et la stabilité du rivage désigne la perpétuité du repos éternel. » C’est toujours actuel, vous ne trouvez pas ?
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« Les disciples, qui étaient au milieu des flots de la vie mortelle, peinaient sur la mer. Alors que notre Rédempteur, qui avait déjà passé la condition d’une chair corruptible, se tenait sur le rivage après sa résurrection », poursuit le pape Grégoire. « Chaque fois que nous nous tournons vers l’amour du repos éternel, chaque fois que nous sommes séparés du tumulte des affaires terrestres, ne sommes-nous pas ramenés au rivage, tels des poissons pris dans le filet de la foi ? » s’interroge t-il ?
Ne pas rester devant le tombeau
Rappelez-vous : il y a une semaine, c’était le vendredi saint, jour de la Passion de Jésus-Christ. « À Pâques, nous nous réjouissons parce que le Christ n’est pas resté dans le tombeau. Son Corps n’a pas connu la corruption. Il appartient au monde des vivants, non à celui des morts. Il existe non seulement hier, mais aujourd’hui et pour l’éternité », indique Benoit XVI.
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Sommes-nous vraiment conscients que cet événement de la Résurrection du Christ « n’est pas un quelconque miracle du passé, dont l’existence pourrait nous être, en définitive, indifférente ? La Résurrection n’est pas passée, la Résurrection nous a rejoints et elle nous a saisis. Nous nous accrochons à elle, c’est-à-dire au Christ Ressuscité, et nous savons que Lui nous tient solidement, même quand nos mains faiblissent… »
Le pape émérite nous exhorte, avec une confiance humble à prier ainsi : « Jésus, qui en ressuscitant des morts, a anticipé notre résurrection, nous croyons en Toi ! ». Il nous confie cette prière, souvent répétée par Silvain de Mont Athos : « Réjouis toi, mon âme. C’est toujours Pâques, parce que le Christ ressuscité est notre résurrection ! ». Que la Vierge Marie nous aide à cultiver en nous, et autour de nous, ce climat de joie pascale, pour être des témoins de l’Amour divin en chaque situation de notre existence. Joyeuse Pâques !