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Sommes-nous tous nomophobes ?

SMARTPHONE CHARGING
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Marzena Devoud - publié le 30/03/18
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Comptez-vous parmi les deux tiers de la population pour qui se passer de son smartphone est une source d’angoisse, voire de panique ? On les appelle les nomophobes.Depuis l’apparition des smartphones et des réseaux sociaux, une épidémie s’est répandue dans le monde entier. La nomophobie. Si votre souffle est court dès que vous ne retrouvez pas votre téléphone, ou que le réseau est trop faible ou, encore, que la batterie menace de rendre l’âme, n’allez pas chercher plus loin, vous êtes atteint de nomophobie. Voici quelques pistes pour commencer un traitement pour en guérir.

Drogue ou doudou ?

L’apparition simultanée des technologies mobiles et des réseaux sociaux a bouleversé nos vies. Elles ne quittent plus désormais un centimètre carré de nos journées et de nos nuits. En reprenant les termes de Fabien Loszach, sociologue et consultant en créativité dans l’univers numérique « L’hyperconnexion serait un état existentiel nouveau » : l’homme du XXIe siècle est de plus en plus soumis à l’immédiateté, à la nécessité de pouvoir joindre ou de pouvoir être joint du plus grand nombre à tout moment, d’avoir accès à la totalité du savoir.



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Comment pouvions-nous vivre avant les smartphones ? À elle seule, cette question relève presque de l’absurde ou de l’impossible, à moins que nous acceptions l’idée qu’une bonne partie de notre propre passé appartient à la préhistoire. La dépendance que la plupart d’entre nous connaît est si réelle qu’il conviendrait, déjà, de faire un petit examen de conscience. Ai-je développé une véritable addiction pour mon téléphone ? Est-il devenu mon seul, mon meilleur ami, mon doudou ? Sommes-nous au moins capables d’effectuer seuls cet examen de conscience ?

Les cures de détox

Son taux de fréquentation ne cesse d’augmenter. La cure « Digital Detox » du Spa Hotel Vichy Célestins fait fureur chez les geeks et les cadres en quête de silence et de coupure absolue des réseaux et du web. Portables, tablettes et ordinateurs sont confisqués à la réception, verrouillés dans un coffre fort le temps du séjour.


KIDS DEVICES
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Peu à peu, les tours opérateurs branchés s’y mettent aussi, proposant à travers la France ou le monde des solutions où la connexion est impossible. Soit par l’absence de réseau, en trouvant les coins les plus reculés que les ondes 2.0 n’atteignent pas, mais qui proposent en échange un contact exclusif avec la nature. Soit par la présence d’alternatives riches d’intérêts qui ne peuvent détourner l’attention : sports extrêmes, séances de yoga, treks ou balades en vélo, massages, menus bios…

Consulter un psy ?

Si vous n’avez ni le temps ni la force de trouver une solution alternative, faut-il aller voir un psy ? Essayez dans un premier temps d’apprendre vous-même à maîtriser vos compulsions technologiques. Pourquoi ne pas commencer par diminuer votre utilisation ? N’hésitez pas à débrancher votre téléphone dix minutes le matin, dix minutes l’après-midi. Augmentez progressivement le nombre de minutes, puis le nombre de séances. Rangez votre appareil le soir. Luttez contre le réflexe de le prendre en main dès le réveil. Vous allez certainement réussir seuls à vous désensibiliser. Mais si vous n’y parvenez vraiment pas, il faudra chercher d’autres solutions. Peut-être auprès d’un psychologue compétent. 


ENFANT ; TABLETTE
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Créez de vrais liens

Mais la meilleure façon de réussir à surmonter sa nomophobie consiste très probablement à réapprendre à créer des liens naturels avec les autres. Sans mépriser les réseaux sociaux qui constituent des apports incontestables, il s’agit de retrouver rapidement les réflexes les plus naturels chez l’homme : la patience, le dialogue, l’écoute et l’attention. Le temps défilera différemment, et les technologies s’apprécieront d’autant plus qu’elles sont contrôlées. “Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre“, disait Blaise Pascal. Nul doute que la mise en repos de nos portables peut contribuer à la diminution de nos malheurs, petits ou grands.

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