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Mexique : décès du père José Miguel Machorro, poignardé en mai dernier après la messe

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L'agresseur du père Machorro

Isabelle Cousturié ✝ - publié le 04/08/17

Sa mort porte à quatre le nombre de prêtres tués depuis le début de l’année dans ce pays considéré comme le plus dangereux pour les religieux.

Le père José Miguel Machorro, poignardé le 15 mai dernier dans la cathédrale de Mexico, est décédé le 3 août des suites de ses blessures. Le prêtre venait de finir de célébrer la messe et portait encore les ornements liturgiques quand il a été agressé sur l’autel par un homme d’une trentaine d’années, qui lui a porté au moins trois coups de couteau. Ses blessures ont été qualifiées de “graves” dès l’annonce de l’attaque par l’archidiocèse de Mexico, qui avait alors fermement condamné l’agression et demandé de prier pour la santé du religieux. Dans un premier temps, l’agression a été interprétée comme un acte terroriste, thèse vite démentie par la justice mexicaine qui a annoncé l’arrestation d’un jeune mexicain souffrant de troubles psychotiques.




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Le Mexique est réputé pour être le pays le plus dangereux d’Amérique Latine pour les religieux. En dix ans, ils sont des dizaines de prêtres à avoir perdu la vie dans l’exercice de leur mission, le plus souvent dans des contextes marqués par la dégradation morale, la pauvreté économique et culturelle, l’intolérance et le manque de respect pour la vie.

Mort atroce d’un autre prêtre

Le 6 juillet dernier, un autre prêtre, le père Luis Lopez Villa, âgé de 73 ans, a été retrouvé mort dans son presbytère, égorgé et les mains liées. Il servait dans l‘église San Isidro Labrador, de la commune Los Reyes dans l’État de Mexico. Après ce nouvel assassinat, les évêques mexicains ont manifesté leur préoccupation et demandé aux autorités d’examiner sérieusement cette recrudescence de violence contre les prêtres.

Selon le service des enquêtes spéciales du Centre catholique multimédia (CCM), qui a publié le 6 juillet dernier son rapport sur les prêtres et les religieux assassinés au Mexique, il faut déplorer maintenant trois cas d’homicides – quatre maintenant avec la mort du père Machorro — enregistrés au cours de l’année 2017, informe l’AED. Le rapport dénonce un total de 66 attaques enregistrées entre 1990 et 2017 contre des membres de l’Église catholique, dont 60 sont considérés comme assassinats par traîtrise. Dans la liste des personnes attaquées figurent : un cardinal, 44 prêtres, un diacre, quatre religieux, neuf laïcs et une journaliste catholique. Sous le gouvernement actuel du président Peña Nieto, 18 prêtres ont été tués jusqu’à présent, contre 17 prêtres durant les six années du mandat présidentiel de l’ancien président Felipe Calderón.

Absence de l’État

En 2014, l’Église au Mexique avait publiquement dénoncé “un grand vide”, un “énorme creux”, faute d’une présence appropriée des gouvernements de l’État et fédéraux qui “ne remplissent pas leur devoir de veiller sur le peuple”. Ce “vide” ne semble pas comblé. La photo d’un curé célébrant la messe avec un gilet pare-balles, dans l’État du Michoacán, avait fait le tour des réseaux sociaux.




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