Inaugurée en 1971, la salle Paul VI est le seul bâtiment moderne ouvert aux fidèles au Vatican. Elle reçoit audiences, concerts ou événements organisés autour du pape et peut accueillir jusqu’à 12 000 personnes.La foule de pèlerins ne cessant d’affluer aux audiences générales du mercredi matin, Paul VI décide en 1964 de faire construire une grande salle capable d’accueillir les foules. L’architecte Pier Luigi Nervi est chargé de diriger les travaux qui débutent en 1966, sous la direction de Mgr Pasquale Macchi, secrétaire particulier du pape. L’emplacement choisi se situe à gauche de la basilique Saint-Pierre, entre le bâtiment de la Congrégation pour la doctrine de la foi et de la maison Sainte-Marthe.
Particularité juridique importante, l’Aula Nervi, de son premier nom, se trouve à cheval sur le territoire de la Cité du Vatican et de l’État italien. Elle bénéficie donc en partie du statut d’extraterritorialité. L’architecte italien a toutefois veillé à ce que le trône du pape se situe sur le territoire pontifical.
Paul VI inaugure la salle le 30 juin 1971. Les 200 000 m3 de béton armé peuvent accueillir 6 300 personnes assises ou bien 12 000 personnes debout. De forme trapézoïdale, le bâtiment est souvent comparé à un immense coquillage. Deux grands vitraux, de forme ovoïde, laissent passer la lumière. Ils ont été réalisés par le Hongrois naturalisé Italien, János Hajnal, créateur notamment des vitraux de la façade de la cathédrale de Milan.
Une tapisserie de l’école de Raphaël
Jusqu’en 1977, l’estrade est surplombée par une tapisserie de l’école de Raphaël représentant la Résurrection du Christ. Mais celle-ci est remplacée par une sculpture monumentale et moderne de Pericle Fazzini, illustrant elle aussi une scène de la Résurrection. L’œuvre pèse 150 tonnes, mesure 20 mètres de long et 7 mètres de haut.
L’édifice, appelé parfois salle des audiences en raison de sa fonction principale, accueille donc les pèlerins lors des audiences générales du mercredi matin, lorsque les conditions climatiques ne permettent pas son déroulement place Saint-Pierre. Durant les fortes chaleurs du mois d’août, ainsi que lors de la saison d’hiver, les pèlerins peuvent donc être au frais ou au chaud, dans la salle Paul VI, climatisée ou chauffée en fonction des besoins.
Jean Paul II aimait assister à des séances cinématographiques dans cette immense salle. En 2001, elle a d’ailleurs accueilli l’avant-première mondiale du film Quo Vadis. De même, Benoît XVI appréciait y assister à des projections de longs métrages ou de documentaires, notamment à l’occasion de la béatification de Jean Paul II. Le pape François, quant à lui, a choisi pour l’heure de ne pas assister aux concerts qui y sont organisés.
Le bâtiment abrite également une salle de taille plus réduite pour des congrès ou des rencontres en petit comité, des pièces spécialisées pour accueillir les médias, et surtout la salle du synode des évêques.
En 2008, à l’occasion de la rénovation du toit de la salle Paul VI, le cardinal Giovanni Lajolo, alors président du gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican, a décidé de couvrir les quelques milliers de mètres carrés de la toiture de panneaux solaires. Le Vatican entend en effet devenir le premier pays d’Europe, d’ici 2020, à utiliser 20 % d’énergies renouvelables.
L’inauguration des quelque 2400 panneaux de cellules photovoltaïques installés sur les 5 000 m2 de toit de la salle Paul VI eut lieu le 26 novembre 2008. La structure a coûté 1,2 million d’euros et devait permettre d’économiser chaque année l’équivalent de 80 tonnes de pétrole. En 2010, le Vatican annonçait avoir déjà économisé 225 tonnes de CO2.
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