Le nouveau court-métrage de Natalie Saracco parle du Sacré-Cœur de Jésus. Depuis le succès de son long-métrage, La mante religieuse, (2014) et la sortie de son livre, devenu un best-seller dans le milieu catholique, Pour ses beaux yeux (2016), celle qui se considère comme “une femme d’affaires du Christ” a fait une pause pour le cœur de Celui qu’elle aime. Elle laisse deux projets de films (dont un sur la vie de Jésus) pour répondre à la demande de la Mère supérieure du monastère de la Visitation, à Paray-le-Monial, et de la responsable de la Garde d’honneur du Sacré-Cœur de Jésus : réaliser un support vidéo pour faire connaître et aimer le Cœur de Jésus. Le court-métrage, réalisé fin mai à Montmartre, sera diffusé sur Internet via une chaîne Youtube créée pour l’occasion, lors de la fête du Sacré-Cœur, le 23 juin 2017. Il sera traduit dans différentes langues afin de se répandre largement par le biais des réseaux sociaux partout dans le monde.
“Si le monde savait…” est un film joyeux, jeune, moderne, rythmé, un message d’amour, un véritable “antidote” à la tristesse, au découragement et à la solitude liés à notre société individualiste et athée. “Si le monde savait” combien Dieu l’aime, il serait transfiguré…
Aleteia : Vous faites partie de la “Garde d’honneur”. Pouvez-vous nous en dire plus et en quoi consiste l’engagement ?
Natalie Saracco : La Garde d’honneur consiste à consacrer une heure de sa journée, à vie, pour consoler le Cœur de Jésus, pour lui dire “je t’aime”, pour tous ceux qui se moquent de lui et qui l’ignorent, comme on console un être aimé des méfaits des autres. On m’a proposé d’en faire partie au moment où j’étais allée à Paray-le-Monial parce qu’on m’avait parlé de la présence d’un potentiel investisseur pour mon film (à l’époque où elle cherchait des financements pour La Mante religieuse). Je venais pour le pognon et je suis repartie avec son “big love” par la Garde d’honneur.
Pourquoi le Cœur de Jésus vous attire tant ? Quel est votre rapport avec Lui ?
J’ai une dévotion particulière au Cœur-Sacré de Jésus parce qu’il souffre, il pleure. Le fait de le savoir a changé ma vie. Il souffre pourquoi ? Parce qu’Il a donné Sa vie pour nous et en échange Il n’a que mépris, froideur et indifférence. Il n’y a pas seulement que nos péchés. Surtout chez nous, croyants, mais au final avons-nous vraiment notre cœur qui bat ? Sommes-nous vraiment des passeurs de Son Amour ? Parce que tout est une question d’amour à transmettre à nos frères. J’ai failli mourir et ça a changé ma vie. Je suis dans l’urgence, je n’ai pas de temps à perdre. J’ai vraiment rencontré le Cœur du Christ qui souffrait parce que d‘un côté y a nos péchés et de l’autre notre froideur. Il faut allumer un feu, et pour cela il faut une mèche allumée. Et ce n’est pas en partant en croisade dans l’offensive mais parce que chacun va se donner les moyens de faire cette rencontre avec Lui, dont les fruits sont la joie et l’amour, pour donner envie aux autres de Le rencontrer aussi. Il faut communiquer sur cette rencontre par amour pour Lui et par amour pour mes frères. Ce n’est pas du tout de la morale, qui ne veut rien dire d’ailleurs. Il vaut mieux un pécheur qui aime que la vie d’un premier de la classe et qui est sec et juge tout le monde. Le Seigneur a besoin de nous et il a peu d’amis. Le Seigneur a dit qu’Il est venu allumer un feu. Si nous n’avons pas envie qu’il s’éteigne, il faut commencer par remplir nos églises, être présents. “Nous sommes le sel de la terre”. Quand on est amoureux, on n’est pas dans le politiquement correct.
Comment avez-vous fait pour choisir le scénario et qu’avez-vous eu envie de faire passer dans ce court-métrage ?
Le titre en dit déjà beaucoup : “Si le monde savait…”, combien Dieu nous aime. Je l’ai aussi expérimenté à travers de très nombreux témoignages. J’ai vu des milliers de gens avec mon tour de France, à l’occasion de la promotion de mon livre et des séances de dédicaces. En fait, c’est comme un rendez-vous amoureux manqué avec, d’un côté, le Seigneur qui nous aime à la folie, ne sait plus quoi faire pour nous et qui se consume d’amour pour nous et, de l’autre côté, nous-mêmes, car nous ne sommes pas informés de son amour.
Comment fait-on pour s’en informer ?
Justement, tout le sens de mon film c’est de montrer que le monde est en train de crever parce qu’il n’est pas au courant que Dieu l’aime. J’ai envie d’être une passeuse, une sorte de mère-maquerelle amoureuse pour que cette rencontre ait lieu. Comment faire ? Chacun comme nous sommes. Moi je suis metteur en scène, je veux donc faire des films pour le Seigneur, c’est mon outil de travail. Si j’étais boulangère je ferais des pains en forme de cœur pour lui dire “je t’aime”. C’est là où nous sommes, comme nous sommes, pas dans la prédication. Ça sous-entend que soi-même on soit habité par Lui. Il faut faire cette rencontre personnelle d’abord, demander à Dieu : “Seigneur, je sens que T’existes, mais parfois je suis un peu dépassionné, j’ai des doutes, je ne sais pas comment faire”. Il faut parler de manière franche. Une vraie relation avec Dieu passe par la prière et par les sacrements. Je rends grâce à Dieu d’être catholique parce que l’Eucharistie c’est unique : la présence incarnée de Jésus. Il est vraiment là. J’espère que ce film va réveiller ceux qui le verront.
Il y a urgence, la mort nous guette, Dieu souffre car Son amour est méconnu, nous-mêmes sommes un peu désincarnés par rapport à cette relation amoureuse. L’amour est communicatif comme la joie, voilà ce que j’ai voulu transmettre ici. Redynamiser les cœurs de mes frères chrétiens. Aujourd’hui (le 30 mai) c’est le premier jour de tournage et je ne savais pas mais c’est la fête de sainte Jeanne d’Arc. C’est un beau signe, non ?
Propos recueillis par Louise Alméras.
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Pitch du film : La caméra embarquée nous accompagne dans les déambulations d’une femme qui croise des personnes aussi diverses qu’une famille, une jeune qui fait de la musique, une prostituée, une working girl… Les regards se croisent, s’entrechoquent, se questionnent. L’Esprit souffle sur ces rencontres et vient inspirer cette certitude : tous — enfant, cadre, femme d’affaire, SDF, jeune paumé, mère de famille… — tous ont la même attente : aimer et être aimé. L’Esprit va les mener vers Celui qui aime sans limite et espère de tous un amour en retour.