Ce vendredi 12 février 2016 au matin, le Pape est parti pour Mexico, un voyage au cours duquel il fera une escale à Cuba pour une brève rencontre avec le représentant de l’Église orthodoxe.
Le vendredi 12 février 2016, le pape François a quitté Rome par un avion qui a décollé à 8 h de l’aéroport de Fiumicino et qui devrait atterrir vers 14 h à l’aéroport de la Havane (20 h, heure italienne). Comme rapporté par Radio Vatican, le pape François fera une escale de trois heures à Cuba avant d’arriver au Mexique, pour s’entretenir avec Cyrille, le patriarche orthodoxe russe, afin de discuter et de signer ensemble une déclaration conjointe dont chacune des six pages a été longuement négociée entre les deux Églises.
Un voyage confié à Marie
La veille de son départ, le Pape est allé se recueillir à la Basilique Sainte Marie-Majeure ce jeudi 11 février, comme il le fait habituellement avant tout voyage apostolique. Cette rencontre est des plus importantes pour une unification de l’Église, ce que le pape François a déclaré plusieurs fois profondément désirer, et le Souverain Pontife l’a confiée à Marie devant l’icône de la Vierge Salus Populi Romani.
Une rencontre longuement préparée
Si les représentants des deux Églises se rencontrent à Cuba, c’est parce qu’ils sont en terrain neutre. Les Églises catholique et orthodoxe ont en effet un passé lourd de rancunes et de désaccords qui ont divisé les chrétiens, et que le Pape et le patriarche désirent dépasser. Alexander Schipkov, l’un des plus proches collaborateurs du patriarche orthodoxe russe, l’a souligné : “C’est une rencontre symbolique à la croisée des chemins. Et quand les gens se rencontrent à la croisée des chemins, l’échange est bref, mais sincère et profond”, a-t-il confié au Vatican Insider.
Cette rencontre, que le Vatican tentait d’organiser depuis des années, marque donc la possibilité d’une éclaircie que le Pape et le patriarche semblent tous deux vouloir favoriser. En effet, à la fin de l’entretien, une déclaration devrait être signée, marquant le début d’un rapprochement entre les deux Églises. Celle-ci devrait évoquer deux questions principales : les persécutions contre les chrétiens au Moyen-Orient et la défense des valeurs chrétiennes dans le monde. Une rencontre suivie de près donc, à l’issue de laquelle le Pape et toute l’Église espèrent un début pour l’unification des chrétiens, car la communauté chrétienne ne peut pas rester divisée et doit pouvoir “partager sa Profession de foi”.