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Rencontré près de la place Saint-Pierre en marge du Jubilé des volontaires organisé début mars au Vatican, Luigi Farroni présente la carriole destinée à faire connaître l’ONG Mary’s Meals, et avec laquelle il marchera de l’Italie au Portugal durant près de quatre mois. Ce dynamique retraité, qui travaillait autrefois dans la collecte des déchets, est en phase active de préparation pour une longue marche qui doit commencer le 25 mars au sanctuaire de Lorette, dans sa région d’origine. "J’ai décidé de partir de Lorette pour vivre ce pèlerinage dans l’amour, la foi, la charité, car nous y avons la sainte maison de Nazareth. C’est un lieu très spécial, qui permet de se recharger spirituellement", confie le retraité.
"J’y recevrai la bénédiction de l'évêque, puis je partirai par la Via Lauretana vers Assise, un lieu sacré dans lequel je me rends depuis plus de 60 ans, car j’avais un oncle qui y vivait en tant que frère franciscain", se souvient-il. Luigi rejoindra ensuite le Vatican et Rome, où il fera le pèlerinage des Sept églises, puis il remontera par la Via Francigena vers Gênes et Turin. Il rejoindra ensuite la France, avec des passages par Arles et Lourdes, avant de prendre le chemin vers Saint-Jacques de Compostelle, puis de se rendre à Fatima au Portugal, où il arrivera cet été après environ 3.000 kilomètres et quatre mois de chemin.
Un pélerinage de 110 étapes !
"Je compte faire 110 étapes, ce qui représenterait une moyenne de 32 kilomètres par jour. Cela constitue une moyenne assez haute, avec des journées dépassant 40 kilomètres et d’autres un peu plus petites", précise cet homme fin et sportif, habitué du trekking, y compris en hiver. "J’ai fait une bonne préparation et je vais poursuivre jusqu’au 25 mars pour être vraiment prêt. La première étape sera intense avec près de 45 kilomètres mais il ne faut pas avoir peur, il faut avoir confiance et espérance", assure-t-il.
Ses lieux d’hébergement sont fixés pour les premières et les dernières étapes de sa marche, mais entre les deux, tout au long du chemin, Luigi compte sur les rencontres et la fraternité des autres marcheurs et des habitants pour tisser des liens et trouver des abris où dormir. "Ce qui arrivera sera un grand don. Le témoignage est important pour moi, d’un point de vue spirituel. La solidarité est un premier pas vers la charité et la foi en Dieu", explique cet homme à la foi simple et fervente.
"Une grande mission" au service des enfants
Muni de sa petite carriole dans laquelle il transportera quelques effets personnels et des guides de randonnée pour se repérer, Luigi espère surtout faire connaître son ONG. "Cela fait dix ans que je suis volontaire pour Mary’s Meals, après avoir assisté au témoignage du fondateur à Medjugorje. J’aime beaucoup l’efficacité et la simplicité de cette association qui implique de nombreux volontaires dans le monde", explique le retraité, qui est déjà venu en aide à 3.000 enfants grâce à son service de coordinateur régional de Mary’s Meals.
Cette organisation fondée en 2002 par l’Écossais Magnus McFarlane-Barrow œuvre actuellement dans 16 pays : Bénin, Équateur, Éthiopie, Haïti, Inde, Kenya, Liban, Liberia, Madagascar, Malawi, Mozambique, Soudan du Sud, Yémen, Zambie et Zimbabwe. Au total, deux millions et demi d’enfants y sont actuellement pris en charge pour accéder à une alimentation scolaire saine et équilibrée, et l’objectif de l’ONG est d’assurer la prise en charge de 500.000 enfants supplémentaires, pour un budget annuel de 22 euros par enfant.
"Le parcours s’inspire de notre objectif de nourrir trois millions d’enfants d’ici à la fin de l’année, d'où l'idée symbolique que Luigi puisse faire trois millions de pas, qui engendreront des donations concrètes et des prières", explique Silvia Tolve, responsable de la communication de Mary’s Meals, qui inscrit aussi cette aventure dans la perspective du Jubilé 2025. "La marche de Luigi fait partie des actes concrets de charité qui sont demandés par le pape durant cette Année sainte", explique-t-elle, en espérant que d’autres personnes s’associeront à Luigi pour "marcher ensemble, prier ensemble, et organiser des petits évènements dans les villes les villages, et l'héberger. Nous voulons que ce soit une initiative qui donne aux gens de participer concrètement”, explique la jeune femme.
"Nous voulons arriver cette année à trois millions d’enfants accédant à l’alimentation dans les écoles. Je vois cela comme une grande mission à faire avancer. C’est comme si tous les enfants que nous prenons en charge faisaient partie de ma famille", assure le dynamique retraité qui fêtera ses 68 ans en juillet, à la fin de cette aventure à la fois sportive, spirituelle et humanitaire.