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Il est écossais, père de sept enfants et fondateur d’une association qui nourrit chaque jour 2,4 millions d’enfants dans le monde. Magnus MacFarlane-Barrow ne s’était jamais douté qu’il atteindrait un jour un tel objectif. Alors qu’il est âgé de 24 ans, les guerres de Yougoslavie éclatent. Lui qui s’était rendu à Medjugorje (en actuelle Bosnie-Herzégovine, ndlr) en 1983 avec sa famille lorsqu’il approchait ses 15 ans est profondément touché par le conflit qui divise pêle-mêle Serbes, Croates, et Bosniaques. Le jeune homme est alors pisciculteur. Il pose une semaine de congés et décide de partir, avec son frère Fergus, à Medjugorje, à bord d’une jeep d’aide humanitaire. "C’était très dur pour moi de voir les gens souffrir. J’avais eu une connexion spéciale avec les catholiques présents là-bas lorsque je m'y étais rendu avec ma famille", se souvient Magnus auprès d’Aleteia.
Après une vingtaine de trajets entre leur maison familiale à Dalmally (au sud de Glasgow) et la Bosnie-Herzégovine, Magnus crée l'association Scottish International Relief, qui agit auprès des enfants abandonnés, notamment en Roumanie en leur offrant un toit, en plus d’acheminer une aide matérielle en Croatie et en Bosnie-Herzégovine.
"Abandonner mon métier n’a pas été un gros sacrifice pour moi. Quand je regarde en arrière, j’éprouve une grande gratitude envers Dieu pour cette nouvelle vie qu’il m’a offerte", déclare Magnus. "J’étais d’un naturel très timide. Je ne me serais jamais cru capable de faire ce que j’allais faire, et je suis encore surpris tous les jours de voir que j’ai eu tort. Je n’ai aucun regret : au contraire, je n’imagine rien d’autre. C’est un peu comme un cadeau infini, que l’on continue toujours à ouvrir."
Je pense qu’il ne faut jamais oublier de se reposer sur la grâce de Dieu.
En 2002, Magnus entreprend un voyage au Malawi, lorsqu’un adolescent de 14 ans lui avoue que son plus grand rêve est d’avoir assez à manger et d’être scolarisé. C’est la suite d’une aventure hors du commun, dans laquelle Magnus se donne pour mission d’amener les enfants à l’école grâce à un repas quotidien. SIR devient Mary’s Meal. Rapidement, la dimension que prend cette œuvre est telle que Magnus le dit lui-même : la Providence veille. "Je crois fermement que tout ce travail accompli est permis par la Providence. C’est important de ne pas l’oublier et de le garder à l’esprit : nous sommes complètement liés à Dieu, dans tout ce que nous entreprenons", affirme Magnus. "Je le vois au quotidien : c’est Dieu et Dieu seul qui permet que les gens fassent des choses incroyables, qui changent la donne. Je pense que la Vierge Marie a un rôle très particulier. Je l’aime énormément. Elle est toujours avec moi depuis Medjugorje. C’est elle qui a changé ma vie."
De 200 enfants nourris au Malawi en 2002, Mary’s Meal passe à plus de 2 millions en 2023 dans différents pays du monde, souvent oubliés : Haïti, Sud-Soudan, Ethiopie… et même le Tigré, où l’ONG travaille en collaboration avec les Filles de la Charité. "Nous avons cette idée selon laquelle chaque enfant doit pouvoir manger à sa faim. Et c’est de plus en plus possible, car les ressources le permettent. Nous nous concentrons sur chaque école à aider, étape après étape."
Être chrétien n’est pas ennuyeux.
Devant l’ampleur de la tâche, pas question d’abdiquer. Magnus semble confiant, voire serein. "Évidemment il y a beaucoup de défis, mais ce n’est jamais un fardeau. Je pense qu’il ne faut jamais oublier de se reposer sur la grâce de Dieu. Heureusement que tout ne dépend pas de moi, sinon je ne dormirai pas de la nuit ! Et Dieu soit loué, je dors très bien", confie-t-il en riant.
À la jeunesse, Magnus conseille : "Je pense que les jeunes gens ne doivent pas penser qu’ils ne sont pas qualifiés ou compétents pour accomplir telle ou telle chose, ou qu’ils ne peuvent pas faire de différence. Chacun peut ! Dieu a un plan pour chacun d’entre nous. Être chrétien n’est pas ennuyeux. Si vous voulez une vie d’aventure, suivez le Christ. Vous en aurez une."
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