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Philippines : le père Bernardo se jouait de ses ravisseurs grâce au latin !

Bernardo Blanco

Le père Bernardo Blanco a consacré 32 ans à l'évangélisation et à la promotion de la dévotion à la Vierge Marie aux Philippines.

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Anna Ashkova - publié le 13/03/25
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Bernardo Blanco, missionnaire espagnol, est mort le 10 mars aux Philippines à l'âge de 97 ans. Le prêtre avait été kidnappé en 1993 par les terroristes d'Abou Sayyaf. Retenu pendant 49 jours, il avait réussi à tromper ses ravisseurs en utilisant le latin et avait fini par s'échapper.

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La Conférence épiscopale des Philippines a annoncé le 10 mars la mort de Bernardo Blanco, missionnaire clarétain espagnol, à Quezon City, à l'âge de 97 ans. Le père Bernardo avait passé plus de trente ans aux Philippines afin d'évangéliser et d'y développer la dévotion à la Vierge Marie. Ordonné prêtre en 1953, il a d'abord été envoyé en Guinée équatoriale, en Afrique, avant de rejoindre ce pays d'Asie du sud-est à l’âge de 49 ans. Une mission remplie de merveilleux moments mais aussi d'épreuves difficiles, comme son enlèvement en 1993 par l'organisation terroriste islamiste Abou Sayyaf. Retenu en otage pendant 49 jours sur l'île de Basilan, au sud de l'archipel, le Seigneur semblait ne jamais l'avoir quitté puisqu'il avait réussi à tromper ses ravisseurs et à leur échapper.

"Nolite credere"

Durant sa captivité, les terroristes avaient forcé forcé Bernardo Blanco à écrire douze lettres qui lui étaient dictées. Mais le missionnaire a imaginé une méthode pour exposer la fausseté de ce qu’il était contraint d’écrire. Il a en effet camouflé par différentes initiales tout au long du texte la petite note "Nolite credere", expression latine signifiant "ne crois pas". Ne parlant pas le latin, ses ravisseurs n’ont jamais remarqué cette ruse.

Au bout d’un mois et demi de captivité, il était parvenu à s’échapper. Par miracle, ses geôliers avaient oublié de fermer la porte de la pièce où il était retenu. "Mon Dieu, tu sembles vouloir que je parte", avait-il pensé. Avec l'aide des étoiles et en suivant la pleine lune, il avait fini par avancer en ligne droite à travers la jungle, à éviter les champs de mines, à traverser une rivière à la nage et enfin à trouver de l'aide. Cet épisode difficile de sa vie de missionnaire ne l’avait cependant pas dissuadé de quitter les Philippines, où il a vécu jusqu’à la fin de sa vie.

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