Campagne de Carême 2025
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114 jours après son départ des Sables-d’Olonne le 10 novembre dernier, l’IMOCA de la team Newans Wewise a franchi ce mardi 4 mars la fameuse ligne d’arrivée du Vendée Globe. À son bord, les traits tirés, mais visiblement heureux, l’ancien journaliste Fabrice Amedeo. Une fois à terre, le skipper a témoigné de cette "joie incroyable" et "extatique" de rentrer. S’il a connu des temps éprouvants, "il y a eu des moments où les jours défilaient mais les milles ne défilaient pas énormément. C’est un vrai combat, il faut accepter", celui qui se décrit habituellement comme impatient et remuant, a expliqué avoir appris "à quitter la temporalité de la terre" et s’être même découvert "capable d’être patient".
Fabrice Amedeo, 47 ans, a aussi reconnu avoir vécu "quelque chose de différent et de fort" pour son troisième Vendée Globe. Pendant qu’il naviguait dans ce tour du monde en solitaire et sans escale et qu’il recueillait rigoureusement de nombreuses mesures océanographiques à destination de la communauté scientifique internationale, le Mayennais a indiqué que "pendant tout ce temps, c’est l’éternité qui est entrée dans [sa] tête, c’était dingue !"
Marie présente sur son bateau
Une expérience forte que relate l’abbé Florent Millet, recteur du sanctuaire de Rocamadour (Lot). De retour dans la cité vendéenne ce mardi 4 mars, accompagné d’une délégation amadourienne et surtout, de la Vierge noire, celui-ci explique à Aleteia avoir reçu un message le 1er janvier de Fabrice Amedeo lui demandant si c’était bien lui qui avait béni son bateau sur les pontons avant le départ. Le prêtre lui a répondu par l’affirmative.

S’est alors engagé un dialogue entre lui et le skipper, au cours duquel, Fabrice Amedeo lui raconte qu’il a vécu une expérience extraordinaire, qu’il n’avait jamais prié de sa vie et qu’en mer, il s’est mis à invoquer la Vierge de Rocamadour tous les jours ! Et que grâce à cela, il a trouvé une paix intérieure qu’il l’a aidé à surmonter les moments difficiles. "Quand quelque chose naît dans le cœur de quelqu’un, il faut être respectueux. Je ne cherchais pas la relation, je l'ai laissé venir. J’ai été émerveillé par ce qu’il vivait." témoigne l’abbé Millet. Sur les pontons, la petite équipe a pu saluer le héros, l’occasion de l’inviter à Rocamadour et lui remettre un colis de spécialités locales (vin et foie gras) "ce qui lui a fait visiblement plaisir aussi !", se réjouit le directeur du sanctuaire. "Plusieurs personnes nous ont demandé pourquoi Notre-Dame de Rocamadour était là, cela nous a permis de témoigner" ajoute-t-il.
Fabrice Amedeo avait émis le souhait auprès du père Millet que Notre-Dame de Rocamadour puisse être présente à son retour. Aussi, parmi l’effervescence du chenal, les fumigènes et les masques à l’effigie de l’aventurier dressés par la foule en liesse qui l'applaudissait, Marie était là, paisiblement sur son bateau. La patronne des navigateurs avait répondu à l’appel du skipper.