Lorsqu'on évoque le péché d’orgueil, on imagine généralement quelqu’un qui parle sans cesse de son talent exceptionnel. Bien que cela soit une manifestation de l’orgueil, ce n’est qu’une partie du tableau. Si l’orgueil si définit par "l’amour excessif de sa propre excellence", selon le glossaire de l’Église catholique, il s’agit aussi d’un "refus fondamental de reconnaître ses limites et, en particulier, de reconnaître ce que l’on doit à Dieu et aux autres". Ainsi, chaque fois qu’on cherche à se séparer de Dieu et à s’appuyer uniquement sur ses propres mérites, on tombe dans l’orgueil. C’est aussi le cas lorsqu’on refuse les dons que Dieu nous a offerts et qu’on ne les met pas en œuvre. Saint François de Sales, dans son Introduction à la vie dévote, le rappelle : "La volonté de Dieu est que nous soyons parfaits, que nous nous unissions à Lui et que nous L’imitions au maximum de nos capacités. L'homme orgueilleux qui a confiance en lui-même peut bien ne rien entreprendre".
Refuser de suivre la volonté de Dieu revient donc à être orgueilleux. Cela signifie accorder plus de confiance à soi-même qu’à Dieu. On ne peut rien accomplir uniquement par soi-même, sans la grâce de Dieu. Même lorsqu’on se sent inutile, Dieu sait toujours comment utiliser nos talents. Faut-il encore s’abandonner à Lui.