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La savoureuse madeleine de Proust du pape François

SAN LOORENZO
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Camille Dalmas - publié le 26/01/25
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Dans son autobiographie Espère (Albin Michel), le pape François raconte des souvenirs touchants du Buenos Aires de sa jeunesse. Il révèle combien les jours de matchs vécus en famille ont une place toute particulière dans son cœur. Et il révèle sa madeleine de Proust…

Dans son enfance, le pape François attendait avec une grande impatience le jour du match de foot. Avec son père, ses deux frères et parfois même sa mère, il se rendait voir le "Ciclon", surnom qu'on donnait alors au club de football de son quartier, San Lorenzo. "Si je laissais à désirer comme joueur, comme supporter, j'étais imbattable", assure le pontife. Car s’il reconnaît avoir toujours eu la "pata dura" - l'équivalent argentin du pied carré –, il est vrai que plus d’un demi-siècle plus tard, il est encore capable de citer l'équipe type de 1946. Cette année-là, le club de son cœur l'avait emporté, finissant devant le Boca Junior et River Plate, les deux clubs les plus titrés du pays.

Les supporters de San Lorenzo étaient surnommés les "cuervos", les corbeaux en espagnol, à cause de l'habit des salésiens à l'origine du club. Chaque jour de match, la famille de Jorge Mario se rendait donc dans le célèbre stade du club, le Viejo Gasometro. Cette enceinte est aujourd'hui détruite, et le club argentin envisage de la reconstruire et de la nommer "Stade Pape François". Cela ne plaît pas du tout à ce dernier, qui se rappelle avec nostalgie du "football romantique" de cette époque, pas encore gangréné par les intérêts financiers et publicitaires.

Dans son autobiographie, François sort de l'oubli les grands joueurs du San Lorenzo de son temps, notamment son "favori", un certain René Alejandro Pontoni, avant-centre et buteur. Le pape semble le préférer mille fois aux Maradona et Messi, les deux légendes du football argentin. "Pontoni a été pour moi l'emblème de ce jeu, de ce football au sein d'une communauté, de l'amour pour un sport qui n'était pas seulement un compte en banque", explique le pontife.

Cependant, il y a un souvenir qui touche encore plus le cœur du pape : le goût sans pareil de la pizza qu'il mangeait en rentrant du stade. "Je crois encore sentir le parfum de cette pizza : c'est peut-être ma madeleine de Proust", affirme-t-il. Avant d'aller au stade, son père prenait toujours soin de déposer deux récipients dans le restaurant et passait sa commande. "Au retour, nous reprenions nos deux bocaux remplis cette fois d'escargots à la sauce piquante, accompagnés d'une pizza cuite sur pierre sortant du four. Ainsi, quel qu'ait pû être le résultat, l'après-match était une fête", se souvient François.

"Aller manger une pizza dehors" sur une "petite table" est un des petits plaisirs de la vie qui manquent le plus au pape aujourd'hui. Cette pizza "a un tout autre goût que celle qu'on peut se faire livrer à domicile", assure-t-il.

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