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Les films recommandés par le Vatican : “Les Chariots de feu”

Ben Cross, Ian Charleson, Nicholas Farrell, Daniel Gerroll, et Nivel Havers dans "Les chariots de feu (1981)"

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Florent Cardon - publié le 07/01/25
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En 1995, le Vatican recommandait 45 longs-métrages qu’il qualifiait d'"importants". Aujourd’hui, découvrez ou de redécouvrez l’un d'entre eux : "Les Chariots de feu". Plongée dans un chef d'œuvre des années 1980.

Une église. Un rassemblement pour célébrer la mémoire d'un héros. Le souvenir d'une course sur la plage. Voilà ce qui ouvre Les Chariots de feu. Film britannique de 1981 inspiré d'une histoire vraie, il nous raconte l'histoire de deux hommes, Harold Abrahams et Eric Liddell, l'un juif et l'autre chrétien. Le premier trop souvent moqué veut se dépasser toujours davantage, et le second fait de chaque parcelle de sa vie un temps de mission pour Dieu. L'objectif est clair pour ces deux athlètes : participer aux Jeux Olympiques de 1924 à Paris, et finir sur la plus haute marche du podium. Lorsqu’Éric apprend que la course des qualifications a lieu un dimanche, il se retrouve face à un dilemme, l'amenant à réfléchir sur la foi qui anime son cœur.

Remportant quatre Oscars, dont celui du Meilleur Film, Les Chariots de feu réunit cette année-là critique et public, et devient ainsi le septième plus grand succès de l’année 1981 au box-office mondial. La défense de la foi et le dépassement de soi que met en jeu le récit résonneront vraisemblablement en beaucoup de spectateurs. Pour les deux personnages, respectueux adversaires, une ligne de conduite commune se dessine : se dépasser, pour représenter son pays, pour s’accomplir et pour employer les dons que Dieu semble avoir déposés en eux. Le personnage d’Eric fait régulièrement face à cette question : courir et remporter des courses, est-ce toujours pour user des capacités que le Seigneur nous a données et ainsi lui rendre gloire, ou n’est-ce pas la recherche d’une vaine gloire qui ne fera que passer ? Notre foi peut parfois être mise à rude épreuve, face aux événements de notre vie ou face au regard du monde. L’objectif porté par le film : persévérer et poursuivre l’effort, pour une gloire supérieure. Le long-métrage résonne dans son déroulement scénaristique avec ces versets tirés de la lettre de Saint Paul aux Philippiens : "Je n’ai pas atteint la perfection, mais je poursuis ma course [...] Une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l’avant, je cours vers le but en vue de prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus" (Ph 3, 12-14). Se dépasser semble être la seule voie pour Eric et Harold, la seule qu’ils veulent choisir pour mener leur vie. Le témoignage de ce qu’ils incarnent au travers du sport et de leur choix de vie apparaît alors tout aussi important que le témoignage par les mots. 

Les Chariots de feu ne se tourne pas seulement vers Dieu, mais aussi vers les autres. Il s’empare de l’importance de l" "esprit de corps", expression mentionnée par l’un des personnages. Appartenir à un même corps, celui d'une équipe d’athlétisme, dépasse l’individualité ou les institutions trop enfermantes, comme celle des universités prestigieuses. Et c’est ce corps d’équipe qui apportera des points d’avancée pour les personnages, des lieux de Providence où Dieu pourra s’exprimer dans les heureux imprévus. Difficile de parler des Chariots de feu sans parler de sa musique. Tout le monde a entendu au moins une fois dans sa vie son thème principal, parangon de la musique d’exploit. Le compositeur Vangelis signe ici une composition qui reste, qui nous marque, à la hauteur de ce que ces hommes ont porté par leur dépassement.

Avec tous ces éléments, il paraît difficile de ne pas saisir la place qu’il trouve dans la liste des films recommandés par le Vatican. Il se place logiquement dans la catégorie "Morale", et ce également par le fait qu’il aborde la question de la conscience. C’est l’un des cadeaux les plus précieux que Dieu nous a donné et elle est ici valorisée par le personnage d’Eric, qui ne transige pas dans l’écoute de cette dernière et va jusqu’au bout. Au-delà de l’annonce de Dieu, le film incarne un questionnement sain autour de la volonté de réussite et de dépassement, aidé par un esprit de corps, à l’image de ce que constitue l’Église pour chacun. Cent ans plus tard, les Jeux Olympiques ont eu lieu à Paris. Les Chariots de Feu est tombé à point nommé et nous donne à voir ce que peut incarner le sport et l’effort physique de manière générale dans notre capacité à nous donner et à incarner ce que Dieu veut que nous soyons, s’il est détaché de toute pensée purement orgueilleuse ou mercantile.

Pratique

Les Chariots de feu, 1981, réalisé par Hugh Hudson, avec Ben Cross, Ian Charleson et Ian Holm, 1h59.
Disponible sur Disney+. En VOD à partir de 3,99€.
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