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Fin de vie : le Pape souhaite que le débat législatif en France se fasse “en vérité”

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Assemblée nationale.

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I.Media - publié le 30/11/24
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Alors qu’il recevait quelque 70 élus français au Vatican le 30 novembre, le pape François a déclaré qu’il espérait que "le débat sur la question essentielle de la fin de vie puisse se faire en vérité". Un débat qui est prévu en France à l’Assemblée début février 2025.

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"J’ose espérer que […] le débat sur la question essentielle de la fin de vie puisse se faire en vérité", a déclaré le pape François à quelque 70 élus du Sud de la France qu’il a reçus au Vatican ce 30 novembre 2024. Alors que l’examen du projet de loi sur la fin de vie, interrompu en raison de la dissolution de l’Assemblée nationale, doit reprendre en février prochain, le Pape a plaidé pour un développement des soins palliatifs. 

Le groupe d’élus – sénateurs, députés, maires, membres de conseils municipaux – venus du département du Var, dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, était mené par Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon qui partage sa charge avec Mgr François Touvet, évêque coadjuteur depuis novembre 2023. Cette visite de trois jours à Rome, dont le point d’orgue était l’audience papale, était "une démarche personnelle" pour ces politiques catholiques ou de culture chrétienne, membres de divers partis, a confié Mgr Rey à I.Media.

Développement des soins palliatifs

Devant eux, le pape François a évoqué dans son discours le projet de loi sur la fin de vie qui doit être examiné par les députés durant la première quinzaine de février 2025. Cette loi, dont l’étude a été interrompue par la dissolution de l’Assemblée en juin dernier, a été réintroduite par le nouveau gouvernement qui a déposé un texte en septembre. Elle prévoit l’institution d’une aide à mourir pour les personnes atteintes d’une affection grave et incurable engageant leur pronostic vital. 

Souhaitant que ce débat sur "la question essentielle de la fin de vie" se fasse "en vérité", le chef de l’Église catholique a encouragé les élus à apporter leur "contribution". Il a demandé que la législation permette "d’accompagner la vie jusqu’à sa fin naturelle par un développement plus ample des soins palliatifs". 

Les personnes en fin de vie "ont besoin d’être accompagnées par des soignants fidèles à leur vocation, laquelle est de procurer des soins et du soulagement faute de ne pouvoir toujours guérir", a-t-il insisté. Et François de glisser en sortant de son texte : "Les mots ne sont pas toujours utiles, mais prendre par la main un malade, […] cela fait tant de bien." 

Une opposition répétées à plusieurs reprises

Selon Mgr Rey, la mention par le Pape du projet de loi était attendue. "Cela fait partie des sujets d’actualité. Les personnes [du groupe] sont conscientes des positions de l’Église", a-t-il souligné. François a ainsi souhaité évoquer "les enjeux d’aujourd’hui, les questionnements que l’on peut avoir par rapport au projet", a ajouté l’évêque.

Dans ses prises de paroles publiques, le pape François n’a de cesse d’exprimer son opposition aux "lois sophistiquées sur l’euthanasie", dénonçant fréquemment le "rejet des personnes âgées", et fustigeant un monde qui veut les "supprimer". "Le médecin existe pour guérir du mal. Toujours guérir ! Aucune vie n’est à écarter", a-t-il martelé encore hier devant des dentistes italiens, estimant qu’un patient atteint d’une malade incurable devait être "accompagné jusqu’à la fin". 

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